Publié dans Politique

Lutte contre l’insécurité - Cinq hélicoptères et de nouveaux armements pour les Forces

Publié le vendredi, 08 février 2019

Un nouveau visage de la sécurité à Madagascar dans les six mois à venir. Telle est l’ambition du Président de la République Andry Nirina Rajoelina. « Il faut fixer des objectifs », rapporte le Conseil des ministres d’avant-hier. L’Exécutif est décidé à taper fort sur la table pour renverser la tendance croissante de l’insécurité à Madagascar. Des actions urgentes pour lutter contre le fléau ont été annoncées. L’Etat va procéder à l’achat de cinq hélicoptères à mettre à la disposition des Forces de sécurité pour qu’elles puissent agir très rapidement. Selon le rapport du Conseil des ministres, ces hélicoptères seront disponibles à Madagascar dans deux mois. Andry Rajoelina réaliserait ainsi la moitié de son engagement de campagne de doter de 10 hélicoptères les Forces de l’ordre malgaches.

Outre l’inventaire des matériels roulants achetés l’année dernière et qui sont censés avoir été utilisés par les Forces de l’ordre, l’Etat compte procéder au renforcement de l’équipement par l’achat de nouveaux véhicules. Afin qu’elles retrouvent leur dignité d’antan, les Forces de l’ordre et de la sécurité seront également dotées de nouvelles armes. Le Conseil des ministres rappelle que le dernier approvisionnement en armes des hommes en treillis date de 1975.

Sur le plus long terme, des mesures drastiques sont prises, notamment la mise en place d’un système de renseignements efficace, l’adoption d’une politique pénale sévère dans la lutte contre l’insécurité et surtout en matière de kidnapping, de banditisme en ville et dans nos campagnes, la mobilisation et coordination de toutes les Forces de l’ordre pour la mise en place d’un système de quadrillage des villes particulièrement la nuit et ce, afin de rassurer la population et d’instaurer un climat général de sécurité, la création de prisons spécialisées de « haute sécurité » pour incarcérer les auteurs des infractions liées à l’insécurité notamment en matière de crimes de sang, de vols de zébus, d’attaque à main armée, et finalement le démantèlement des réseaux de kidnapping.

« La peur doit changer de camp »

Selon le communiqué relatant les décisions prises lors du Conseil des ministres, « La reprise des attaques à main armée, les kidnappings en ville ou dans  les campagnes ces derniers jours est perçue comme une défiance à l’égard de l’autorité  de l’Etat ».  L’Etat reconnaît, par ailleurs, que les dispositifs et les mécanismes en place trouvent leurs limites pour endiguer et éradiquer ce fléau. « Il est temps de mettre fin à cette situation. Il est impératif de renforcer la présence de l’Autorité au sein de la société », indique le communiqué.

En attendant la mise en place des nouvelles structures pour lutter contre l’insécurité comme les forces spéciales, le Gouvernement annonce le déploiement de tous les moyens disponibles afin de démanteler les réseaux.  « La crédibilité de la parole publique et de l’efficacité de l’Etat en dépendent », précise le communiqué. L’Exécutif entend continuer à déployer les efforts fournis précédemment sous le précédent gouvernement de Ntsay Christian,  de renforcer et d’améliorer les dispositifs et système de sécurité mis en place. « Le chantier est vaste et la sécurité des citoyens doit faire partie des priorités (…). La peur doit changer de camp », selon la consigne du Président de la République.

L.R.

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Editorial

  • Idem !
    Et nous y revoilà ! Dix personnes écopent une peine de détention préventive à la prison de Moramanga. Elles sont accusées de fuite de sujets lors de l’examen du BEPC dans la Circonscription scolaire de Moramanga. Encore et toujours des fuites de sujets. Tous les ans, ou presque, le pays doit faire face à des délits de fuites de sujets d’examen officiel. Neuf candidats à l’examen du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) 2025 ainsi que le proviseur d’un lycée privé sis à Belavabary, de la même CISCO, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Moramanga à l’issue de leur comparution devant le juge d’instruction. Idem des cas de fuites de sujets. Le ministre de l’Education nationale déclarait, à ce sujet, comme suit : « tolérance zéro à l’encontre des fauteurs de trafics de sujets d’examen officiel ». Avec tous les respects à votre endroit Mme …

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