Publié dans Politique

Industrie sucrière de Brickaville - Andry Rajoelina siffle la fin des conflits

Publié le mardi, 21 mai 2019

Presqu’un an d’immobilisation indépendant de sa volonté, la Société agricole sucrière de Madagascar (SASM) peut s’atteler désormais à la mise en marche de l’une des unités de la SIRAMA, celle sise à Brickaville. Le Président Andry Rajoelina, après avoir entendu les cris de détresse des petits planteurs et les doléances des autres, a sifflé la fin des conflits entre d’un côté la SASM, adjudicatrice de cette industrie sucrière à Brickaville suite à un appel d’offres lancé en  2015, et des employés de la SIRAMA.  Ces derniers sont entrés en grève depuis le mois de juillet 2018, bloquant ainsi toute tentative de la SASM à jouir de son bien. Cette usine sucrière, rappelons-le, a fermé ses portes voilà bientôt dix ans (2009) et c’est le groupe Vidzar qui était le mieux offrant  lors de l’appel d’offres en 2015 pour sa reprise. D’où la naissance de la SASM, formée par le groupe Vidzar (70%) et SIRAMA (30%). Une démocratie directe s’est tenue hier à Brickaville où le Président Rajoelina a demandé l’avis de la population locale pour la réouverture de l’usine sucrière sous la direction de la SASM. « Voulez-vous que l’usine tourne à nouveau ? Et qu’elle soit dirigée par la SASM. Que ceux qui sont d’accord lèvent la main », lançait le Président de la République. La majorité de l’assistance n’ont pas hésité d’un iota pour affirmer leur adhésion tandis qu’une vingtaine de personnes, en majorité des employés grévistes de la SIRAMA, n’ont pas esquissé le moindre geste. La règle de la démocratie respectée, le Président Andry Rajoelina s’est tourné ensuite vers les dirigeants de la SASM en leur demandant le délai  pour faire vrombir de nouveau les machines de l’usine. « Dans huit mois au plus tard nous serons opérationnels », promet le Dg de la SASM.


« Je vous donne ainsi  l’autorisation de démarrer les travaux nécessaires pour le redémarrage de l’usine », tonne Andry Rajoelina avant de donner quelques recommandations. « Il faut respecter les droits des employés et que le dialogue s’installe en permanence afin d’éviter les conflits sociaux », recommande le Président de la République. Lui qui s’est réjoui que l’unité sucrière de Brickaville tombe entre les mains d’une société 100% malagasy et non à des étrangers.
Par ailleurs, il a lancé un avertissement à ceux qui ont vendu les terrains de la SIRAMA, tant à Nosy- Be qu’à Brickaville. «  Ne croyez pas que vous allez  vous en sortir facilement. On fera un audit de la SIRAMA et on verra après », avertit le numéro un de la République de Madagascar qui met toujours en priorité la création d’emplois. Il est certain qu’en lançant cet avertissement, le Président Andry Rajoelina sait que des dirigeants mal intentionnés de la SIRAMA ont cédé à des particuliers ou plutôt à des hauts dirigeants des terrains de la société à Nosy-Be et Brickaville qui devaient revenir à la SASM. Les buts inavoués sont d’avoir leur protection et de rester à la tête de la SIRAMA. Des ministres  figurent sur la liste des « receleurs » et l’un d’eux est en train actuellement de construire sa maison sur ce terrain acquis en guise de cadeau…empoisonné.  Mais avec cette ferme décision  d’Andry Rajoelina d’effectuer un audit et de poursuivre les voleurs et receleurs, ils ont maintenant la queue entre les pattes. Un des incriminés s’est montré hier réconciliant devant le Président de la République, selon les indiscrétions, en promettant de travailler avec l’acquéreur. Cette unité sucrière de Brickaville emploie plus d’un millier de personnes et fait vivre autant de familles de planteurs. Tout est bien qui finit bien et espérons que des gens véreux ne s’amusent encore à mettre des bâtons dans les roues de la SASM.
La rédaction

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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