Publié dans Politique

Rupture de contrat avec PUMA - Le président Ahmad auditionné à Paris

Publié le jeudi, 06 juin 2019

La Confédération africaine de football (CAF) est entrée dans une zone de turbulence. Après les accusations portées par l'ex-Sg de l'instance du football africain et la finale de la ligue des champions à rejouer, voilà qu'une autre nouvelle ressentie comme une bombe dans le milieu du ballon rond fait désormais la une. Il s'agit de l'interpellation hier du président de la CAF, Ahmad, dans son hôtel à Paris où il séjournait dans le cadre du Congrès de la FIFA qui a réélu à sa tête l'Italien Gianni Infantino. Celui-ci qui a avancé à la fin de son élection a mis de l'eau dans le vin du football continental en déclarant que « A la CAF en ce moment, je sais aussi ce qu'il est en train de se passer, qu'il y a des turbulences. Je vous exhorte en ce moment difficile, à toujours garder le sang-froid, la solidarité, l'unité et le respect ».  A la suite de cette interpellation, le président de la CAF est entendu dans leurs locaux par les services de l'Office central de lutte contre les corruptions et les infractions financières et fiscales (OCLIFF). Pour l'instant, c'est le flou total quant aux motifs de cette audition de l'ancien président malagasy de football bien que le magazine  « Jeune Afrique », le premier à balancer l'information, avance la thèse d'un  « contrat rompu unilatéralement par la CAF avec l'équipementier allemand  PUMA ». Interrogé par la presse, le vice-président  de la CAF, le Congolais Constant Omari, confie qu'il « ignore pour quel dossier Ahmad a été interpellé ». Par contre, il affirme que le président Ahmad est entendu par les services de l'OCLIFF et il est assisté par son avocat.

Même son de cloche également du côté du directeur de la CAF à Madagascar, Stanislas Rakotomalala. Les autres Malagasy faisant partie du bureau de la CAF en Egypte en l'occurrence, Loic, Nathalie Rabe et Lomotsy Ludovic, quant à eux, étaient injoignables. Aucune information également sur la véracité ou non de l'interpellation d'une deuxième personne dans cette affaire et qui est de suite placée en garde à vue. Concernant cette rupture de contrat avec l'équipementier PUMA, le président Ahmad a déjà donné ses versions. Pour lui, c'est du pur mensonge étant donné qu'au moment du fait la CAF n'avait plus d'équipementier. C'était en 2017 et quelques mois avant le début du Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) au Maroc en 2018, la première grande compétition continentale sous l'ère de la nouvelle équipe de la CAF. « La CAF n'a plus d'équipementier et vu l'urgence, il a fallu en trouver un. Avec PUMA, il n'y avait pas de certitude d'être livré. Contacté, ADIDAS Egypte n'avait pas de stock suffisant. Une société française s'est manifestée et s'est engagée à honorer le besoin de la  CAF », a expliqué le président Ahmad.  Evidemment que le prix proposé par cette société française, déclarée à tort appartenant à un proche d'Ahmad par certaine presse, est plus élevé que celui proposé par les autres équipementiers qui auraient eu de stock. Une différence de prix qui s'explique par les faits que la société choisie n'est pas productrice mais intermédiaire, c'est une commande ponctuelle et non à long terme ou un contrat de partenariat, et vu le délai trop court, les marchandises auraient été expédiées en avion. De ces paramètres, des observateurs évoquent une suspicion de corruption ou de favoritisme. Le Sg de la CAF limogé a fait cet achat  son cheval de bataille dans sa campagne contre le président Ahmad. « Dans ce dossier, personne n'ose faire de magouille », a rétorqué le numéro du ballon rond africain dans un entretien avec les journalistes de France Football. A l'heure où nous mettons sous presse, l'audition au bureau de l'OCLIFF du président de la CAF n'est pas encore achevée.
 La rédaction

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves
Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff