Publié dans Politique

Iles Eparses - Un comité mis en place par le Gouvernement

Publié le dimanche, 14 juillet 2019

Naina Andriantsitohaina, ministre malagasy des Affaires étrangères, affirme qu’un comité est mis en place par le Gouvernement pour se pencher sur la question des îles Eparses. L’annonce a été faite au cours d’un discours prononcé par le chef de la diplomatie malagasy, à l’occasion de la Fête nationale française. Considéré comme étant l’un des « derniers irritants » de la relation bilatérale entre la France et Madagascar, par l’ambassadeur français, Véronique Vouland Aneini, la question des îles Eparses a été au cœur des discours prononcés hier à la Résidence de France, Ivandry. Lors d’une rencontre entre le Président de la République Andry Rajoelina et son homologue français au mois de mars, il avait été décidé de reprendre les discussions sur le statut des îles Eparses, au sein d’une commission mixte, afin d’aboutir à une solution consensuelle d’ici juin 2020, date du 60ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar. Prenant la parole pour la première fois depuis le retour triomphal de l’équipe nationale de football malagasy, « après 8h d’une longue traversée d’une marée humaine », le ministre a tenu à se faire l’écho des mots du Président de la République et de l’ensemble de la population malagasy pour remercier les Barea « pour tous ces moments de joie, de bonheur et surtout de fierté et de solidarité nationale retrouvée ». Le ministre Naina Andriantsitohaina estime que cette « solidarité nationale » sera « bien utile pour avancer sur le sujet des îles Eparses.


« A l'instar des Barea, il va
falloir jouer en équipe. Et ce n'est sûrement pas à partir des gradins, en s’adressant aux médias, qu’une compétition se joue. C’est sur le terrain, la balle aux pieds et la sueur au front, en compagnie des autres joueurs de son équipe. Madagascar n’a pas besoin de 25 millions de sélectionneurs et de commentateurs. Madagascar veut 25 millions de joueurs soudés derrière le Chef de l’Etat », affirme le numéro 1 de la diplomatie malagasy. Il affirme que « si aujourd’hui le Président de la République doit traiter le sujet, c’est bien que nous sommes encore en situation d’échec et que nous devons donc tous faire preuve d’humilité ». Ce serait pour cette raison notamment que le ministre annonce la mise en place par le Gouvernement d’un comité qui réunira tous ceux qui, « de près ou de loin, auront la compétence à s’exprimer sur le sujet ». Ce comité auditionnera toutes les parties concernées, de l’environnement à la pêche, de la défense à la recherche pétrolière. Selon le ministre, le débat doit être le plus large possible comme étant un sujet de souveraineté nationale. Il prévient toutefois que « la décision est et restera politique ». Le ministre des Affaires étrangères estime par ailleurs qu’il faut saluer la volonté et le courage des Chefs d’Etat de se tourner vers l’avenir et se retrouver avant les fêtes du 60ème anniversaire de notre indépendance pour proposer une solution. « Il est temps de se mettre au travail », dit-il, avant de conclure en conviant, officiellement, la partie française à venir participer à la première réunion de la commission mixte en charge du dossier des îles de Madagascar, qui aura lieu à Antananarivo, à la date qui conviendra aux Français « mais qui ne devra pas trop attendre ».
 La Rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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