Publié dans Politique

Alain Ramaroson - Quel avenir politique pour lui 

Publié le mercredi, 21 août 2019

Le politicien Alain Ramaroson a retrouvé sa liberté après avoir purgé une peine d’emprisonnement ferme durant 42 mois. Il est parmi les siens après sa sortie de la maison centrale d’Antanimora avant-hier. Son incarcération est intervenue le 3 août 2016 à cause d’ imbroglios intrafamiliaux. Les charges retenues contre lui concernaient des propriétés foncières sises à Andoharanofotsy et à Ambohimangakely. Pour la première, il était condamné à un an ferme assorti d’une amende de 950 millions d’ariary conformément au verdict prononcé le 25 juillet 2017. Un autre verdict prononcé le 8 août de la même année l’a infligé une autre peine d’emprisonnement ferme de 30 mois plus une amende de 200 millions d’ariary. Les deux peines confondues ont duré exactement 3 ans et 17 jours ayant expiré mardi.
Selon des informations entendues ici et là, le politicien aurait pu sortir de la prison avant terme. Les connaissances et amis ont négocié sa libération. Mais le concerné aurait refusé leurs offres en voulant aller jusqu’au bout de sa peine. Voilà que sa patience et son courage lui ont donné raison. Car il aurait pu être taxé de trafic d’influence s’il cédait aux tentatives.
Son défunt frère, Gaston Ramaroson, condamné injustement par le régime de Didier Ratsiraka dans les années 80 pour tentative de coup d’Etat, a lui aussi tenu à purger sa peine de 10 ans. Lui a également interdit qui que ce soit de négocier une quelconque remise de peine ou autres arrangements pour le faire sortir de la prison de Manjakandriana.

« On m’a enlevé injustement 10 années de ma vie », aimait-il répété une fois sa libération actée. Alain Ramaroson restera à jamais une figure bien connue du microcosme politique de Madagascar. Les événements historiques au pays retiennent son nom, notamment depuis les années 90 des Forces vives à l’origine de la chute de l’inamovible amiral Didier Ratsiraka. Puis venaient la crise postélectorale de 2002 et le mouvement populaire de 2009 suivi de la période de transition dont il était un des acteurs majeurs. Le paysage politique du pays a beaucoup changé depuis son incarcération. L’ère du HVM où il a connu des déboires est bien enterrée. Le temps est à présent à un régime issu des élections démocratiques. D’aucuns se demandent alors sur ce qu’il en sera de son avenir politique. Le sujet majeur auquel il pourrait être associé éventuellement touche le statut des îles éparses ou îles malagasy. Avant son incarcération en 2016, le politicien a beaucoup milité pour leur restitution pure et simple aux Malagasy. Il s’est engagé dans une démarche diplomatico-juridique à cette fin. Il a poussé les dirigeants d’antan à agir dans le même sens. La tergiversation du précédent régime a cédé la place à la détermination de son successeur. Des décisions capitales ont été prises depuis l’annonce de Paris en juin. La commission paritaire se met en place en conséquence. Les vœux d’Alain Ramaroson sont ainsi en partie exaucés.
M.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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