Publié dans Politique

Diffamation sur internet - La France, base arrière pour des cybercriminels malagasy ?

Publié le jeudi, 22 août 2019

« Vous ne pouvez pas m’atteindre ». C’est ainsi que, dans une vidéo qu’il  a publiée sur Facebook dimanche dernier, le nommé Fleury Rakotomalala, s’est adressé aux autorités malagasy, en particulier à Andry Rajoelina qu’il a affublé de tous les noms d’oiseau, avant de l’accuser carrément d’être le chef d’un gang de tueurs en série écumant  Madagascar. A l’entendre, l’homme bénéficierait d’une protection à toute épreuve dans l’Hexagone où il vit depuis plusieurs mois après avoir fui la Grande île pour on ne sait quelle raison exactement. Se voulant être une mine de scoops, la vidéo en question se révèle finalement être un recueil d’accusations gratuites contre l’actuel Chef de l’Etat malagasy et les deux régimes de celui-ci (la Transition et l’actuel) où les preuves sont constituées d’énumération de faits déjà largement connus du grand public mais sur lesquels il émet ses interprétations personnelles, de telle manière à diaboliser l’actuel Homme fort de Madagascar et ses proches. Sans se contenter d’insinuations, le personnage n’hésite pas à parler ouvertement et à plusieurs reprises du régime de Andry Rajoelina comme d’un véritable gang de criminels.  Il appartiendra aux  tribunaux compétents  -  si ceux-ci sont saisis  - d’apprécier la pertinence  des « révélations » en question.

La question qui se pose est de savoir si l’homme, en osant proférer de telles accusations contre de hautes personnalités malagasy en exercice, bénéficie réellement d’une quelconque protection en France et si oui, de quelle nature et surtout, à quel niveau ? A entendre ses propos, Fleury Rakotomalala  serait assuré d’une totale impunité tant qu’il est sur le sol français. Et d’après lui, il serait aussi capable d’assurer l’impunité à toute autre personne qui serait prête à servir sa cause. Dans tous les cas, dans la vidéo, c’est ce qu’il promet au sénateur Lylison afin de persuader celui-ci à  conforter sa propre version des faits sur la tuerie du  7 février. La nationalité française dont jouit l’homme lui octroie-t-il un tel pouvoir ? On se permet d’en douter. Au risque de se voir reproché de servir de base arrière pour les cybercriminels, il serait étonnant  que l’Etat français puisse accorder une impunité à un hors-la-loi, au motif que celui-ci est un de ses ressortissants. S’il est hors de question de parler d’extradition, dans la mesure où une victime porte plainte suite à un acte délictueux perpétré par qui que ce soit sur le sol français, il serait dans l’ordre normal des choses que la Justice française se mette en branle pour appliquer la loi. D’autant plus que, pour le cas qui nous intéresse, un accord de coopération judiciaire existe entre Madagascar et la France.
 La Rédaction

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Editorial

  • Vigilance requise
    Attention ! « Mananika ny trambo ». La bête grimpe et rampe. Elle atteint la ligne rouge. Les sentinelles ne doivent pas baisser la garde. De quoi s’agit-il ! En cette semaine qui s’achève ce samedi 6 décembre débutait, le lundi 1er décembre par la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Syndrome immunitaire déficitaire acquis, le SIDA. Un peu partout dans le monde, surtout dans les grandes agglomérations à risque, les autorités sanitaires organisèrent des manifestations parfois à caractère festif ou autres de nature à transmettre des messages forts sur le danger que représente le VIH / SIDA. Des mobilisations pour la conscientisation de la population notamment des jeunes, population à risque, sur la conduite à tenir. A Madagasikara, comme dans la plupart des pays à population jeune, le pays s’expose de plus en plus dangereusement aux griffes de cette terrible maladie. Ces deux dernières décennies,…

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