Publié dans Politique

Face aux enjeux électoraux - Le bateau TIM fait eau de toutes parts

Publié le mercredi, 18 septembre 2019

Les toutes prochaines élections risquent fort de porter l’estocade à un parti TIM déjà fortement affaibli par les deux dernières déconvenues électorales qu’il a subies de plein fouet. Outre les déclarations contestant ouvertement les décisions relatives à ses candidats aux communales, en coulisse, les élus de cette formation politique laisseraient également apparaître des signes de sédition.

 

Le député fraîchement élu à Ambatondrazaka sous les couleurs du TIM, Fidèle Razara Pierre, a ouvert les hostilités en fustigeant sans retenue la désignation du secrétaire général et non moins ancien directeur financier de la CUA,  Ny Riana Tahiry Randriamasinoro, en tant que candidat du TIM  à la Mairie de la Capitale. Tirant à boulets rouges sur cette décision  -  pourtant prise selon toute vraisemblance par Marc Ravalomanana en personne  -  le journaliste de pointer du doigt le choix d’un personnage qu’il désigne être coresponsable de la gestion catastrophique de la Ville des Mille, égratignant ainsi au passage celle qui est à la tête  de la CUA ces cinq dernières années, laquelle, qui plus est, n’est autre que l’épouse du fondateur du parti TIM.

Dans une autre circonscription située à la périphérie nord d’Antananarivo, un autre candidat TIM  évincé, de déclarer publiquement son départ définitif de ce parti, non sans oublier de dénoncer dans les détails les pratiques malsaines ayant cours au sein de cette formation politique et qui l’ont amené à prendre cette décision. Sans préjuger du poids électoral du dissident, il va sans dire que son éviction fera son petit effet sur l’électorat de la circonscription concernée et ce, au détriment du candidat officiel du TIM. Sans compter que de telles bisbilles, intervenant à la veille de la campagne électorale, ne manqueront pas d’apporter de l’eau au moulin des adversaires, lesquels ne se gêneront point pour y puiser leurs arguments de propagande.

Mais bien avant  ces joutes électorales intestines, dans les travées de l’Assemblée nationale, les rumeurs allaient déjà bon train, faisant état de l’hostilité manifestée par les députés TIM sur l’éventuelle désignation de Marc Ravalomanana en tant que chef de l’opposition officiel. Selon ces bruits de couloirs, ces élus ne supporteraient pas que le leader de leur parti d’origine,  en devenant vice-président de la Chambre basse, puisse leur porter ombrage dans leur mandat de député. D’aucuns chuchotent d’ailleurs que certains députés TIM manœuvreraient en coulisse pour que Marc Ravalomanana ne puisse pas s’adjuger  le titre de chef de l’opposition officiel et partant, de vice-président à l’Assemblée nationale.

Le ralliement du TIM au « Rodoben'ny Mpanohitra ho an'ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM, plateforme officieuse de l’opposition), au lieu de lui apporter un second souffle, semble l’avoir affaibli davantage. En effet, il est clairement apparu que ses militants ne se sont pas identifiés en cette plateforme hétéroclite. Prenant conscience de cette réalité, Marc Ravalomanana a essayé de se rattraper en tournant le dos au RMDM à travers la fin de non recevoir  à sa sollicitation de se porter candidat à la Mairie de la Capitale. Ce faisant cependant, l’ex-exilé d’Afrique du Sud n’a fait que décevoir ses nouveaux alliés sans pour autant rassurer ses propres partisans. C’est ce qui explique ces frondes qui commencent à secouer le TIM en cette veille de campagne électorale et qui lui donnent l’image d’un bateau qui fait eau de toutes parts.

Hery Mampionona 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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