Publié dans Politique

Aéroport international Ivato - « Je ne tolérerai pas la corruption et le corporatisme », dixit Andry Rajoelina

Publié le lundi, 07 octobre 2019

Comme il l’avait annoncé lors de son intervention télévisée dimanche, le Président Andry Rajoelina a effectué une visite à l’aéroport international Ivato. Il s’est attardé au service de la Police aux frontières en faisant le tour des postes et bureaux de cette entité qui, ces derniers jours, a fait soulever les vagues de doléances des passagers. « Je suis venu vous voir pour constater de visu les récriminations de certaines personnes qui affirment avoir été victimes de votre service », tonne le Président de la République à l’endroit des responsables de la Police aux frontières (PAF).

Accueilli avec ferveur par les passagers et leurs accompagnateurs à son arrivée sur le lieu, Andry Rajoelina a par la suite demandé le rôle de policiers dans  chaque box de la zone d’enregistrement et les papiers administratifs qu’ils demandent aux passagers. « Il ne faut pas chercher la petite bête à nos concitoyens qui partent en voyage. Une fois que leurs papiers sont en règle et complets, facilitons leur sortie du territoire car c’est le droit de tout un chacun de voyager et circuler librement sauf ceux qui ont été dépossédés de ce droit fondamental », a recommandé le Président de la République aux policiers.

Après avoir écouté l’explication du responsable, Andry Rajoelina accompagné par le ministre de la Sécurité publique, le contrôleur général Rafanomezantsoa Roger, s’est dirigé vers le fameux bureau de la PAF où des passagers qui se sont plaints sur les réseaux sociaux auraient été retenus pendant des heures, deux voire trois. « Améliorons la qualité de service car il y a beaucoup de plaintes concernant ce service. Je vous comprends pour le déplacement des personnes dans des pays à risque mais pas pour les autres destinations. C’est inadmissible que des passagers en partance soient retenus ici alors qu’ils sont en règle vis-à-vis de leur pays de destination. Ils pourraient rater leur vol de ce fait. Soyez indulgents », demande le Président de la République aux occupants du fameux bureau. Là, Andry Rajoelina était témoin d’un cas d’une jeune fille, commerçante au pavillon d’Analakely, en partance pour l’île Maurice pour  suivre une formation d’une semaine. Selon le policier qui l’a enquêtée, le motif du voyage est flou d’autant plus qu’elle aurait téléphoné durant son audition à un homme habitant à l’île Maurice. « C’est sa vie privée, ce n’est pas à nous de nous mêler dans ce cas sinon nous entravons à sa liberté. Elle a le droit d’avoir des relations ou de correspondances avec qui elle veut. Il suffit que vous lui fassiez signer une lettre d’engagement comme quoi elle respectera son séjour d’une semaine là-bas », explique Andry Rajoelina. Lui qui s’est adressé directement à la jeune fille en question à qui il a averti droit dans les yeux qu’au moindre écartement c’est avec la Police qu’elle aura affaire.

Un avertissement lancé également aux policiers et ce devant le ministre de la Sécurité publique. « Je ne tolérerai pas la corruption et le corporatisme. Des sanctions doivent-être prises pour les fautifs quels qu’ils soient », a-t-il déclaré avant de terminer cette visite éclair à l’aéroport international d’Ivato. Plus d’un espère que le message du Président est bien reçu.

La rédaction

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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