Publié dans Politique

Fuite de sujets - Le directeur de l’office sous contrôle judiciaire, un enseignant MD

Publié le jeudi, 10 octobre 2019

C’est dans la journée de mercredi que les personnes mêlées, de près ou de loin, dans la fuite des sujets du baccalauréat ont été présentées devant le Parquet d’Antananarivo. Elles étaient 10 à faire face au juge d’instruction dont le directeur de l’office du baccalauréat  qui, depuis l’éclatement de cette affaire, a été démis de ses fonctions. A l’issue de l’audition au Parquet, ce premier responsable a été laissé libre par le juge d’instruction mais il est tout de même placé sous contrôle judiciaire. Ce qui veut dire qu’il est dans l’obligation de se présenter quotidiennement auprès des autorités judiciaires. Il en est de même pour les 9 autres suspects dont la plupart sont des candidats au baccalauréat et accusés d’avoir partagé les sujets à travers les réseaux sociaux ou autres moyens. Si la majorité des personnes présentées devant le juge a pu rejoindre librement leur domicile après la garde à vue de quelques jours à la brigade territoriale d’Antananarivo, un enseignant au sein d’un groupe éducatif, ayant pignon sur rue dans la Capitale, a été incarcéré à la maison d’arrêt d’Antanimora. Le commandant de la Gendarmerie nationale (COMGN), le Général Njatoarisoa Andrianjanaka, assisté de ses proches collaborateurs, a livré à la Presse hier le bilan, provisoire, de la recherche et des enquêtes effectuées par cette entité dans tout Madagascar et concernant cette fuite des sujets.

En tout, d’après le conférencier, la Gendarmerie a procédé à l’arrestation de 43 personnes. Antananarivo, Imerintsiatosika, Fianarantsoa et Ihosy étaient le théâtre de cette arrestation massive. Les dossiers transmis au tribunal, celui-ci a décidé de placer sous mandat de dépôt six personnes, 4 arrêtées à Imerintsiatosika et une à Antananarivo et Fianarantsoa. Neuf seront sous contrôle judiciaire tandis que le reste, soit 28 personnes, bénéficie d’une liberté provisoire jusqu’à la tenue du procès.
Le Général Njatoarisoa Andrianjanaka a profité de l’occasion pour annoncer que la session spéciale programmée dans le courant de ce mois d’octobre sera sous haute surveillance. « La Gendarmerie veillera au grain dès l’entrée des concepteurs des sujets en conclave au dispatching des sujets dans les centres d’examen y compris la sécurisation du transport », révèle le COMGN. Celui-ci a lancé un sérieux avertissement à ceux qui veulent encore jouer au trouble-fête.
La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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