Publié dans Politique

PDG de JK Group et Sourcin Voyage - Jo Willy recherché pour abus de confiance et escroquerie

Publié le lundi, 21 octobre 2019

Un coup de pied dans la fourmilière. C'est l'effet qu'a eu une publication sur les réseaux sociaux rapportant les mésaventures d'un groupe de voyageurs bloqués la semaine dernière à Dubaï. Ce, en raison de ce qui se révèle être une filouterie à grande échelle -  une de plus - du nommé Jo Willy Rabe à travers son agence dénommée Sourcin Voyage. Il semblerait en effet que la publication en question a été le déclic pour plus d'une centaine de victimes de l'individu et de son agence, lesquelles ont déposé hier lundi une plainte collective auprès de la Brigade criminelle Anosy. A la suite, un avis de recherche pour émission de chèque sans provisions, abus de confiance et escroquerie a été émis le même jour sur Jo Willy Rabe par la Police économique qui a été saisie de l'affaire.

 

Les cas des plaignants sont à peu près les mêmes. Il s'agit de candidats aux voyages groupés de différentes destinations telles que Dubaï, Chine, Singapour, Etats-Unis,… organisés par Sourcin voyage. Tous ont déjà payé depuis plusieurs mois le forfait qui leur a été demandé, comprenant les transports, hébergement et visa. Par la suite, on leur avance différents motifs pour justifier le report de leur voyage (non obtention visa, pas de place dans l'avion à la date convenue,…).  

Devant l'insistance des victimes, dont certaines, de guerre lasse, réclament d'être remboursés,  Jo Willy Rabe joue d'abord au chat et à la souris avant de finir par pointer aux abonnés absents. Hier matin, le collectif de plaignants s'est d'abord rendu au siège de Sourcin Voyage à Akoor Digue mais y ont trouvé porte close. Décision a été alors prise de déposer la plainte auprès de la Brigade criminelle. C'est le montant des préjudices subis, qui se chiffre certainement à des centaines de millions d'ariary, qui a sans doute justifié que le dossier a été confié au service central des investigations économiques et financières, plus communément  connu sous l'appellation Police économique.

 « Ordinateur pour tous »

Dans un article publié le 18 juin dernier, nous avions déjà mis en garde les candidats aux Packs voyage organisés par Sourcin Voyage et ce, après avoir appris fortuitement que cette agence est dirigée par Jo Willy Rabe. A cette occasion, nous avions rappelé que ce dernier avait déjà fait des milliers de victimes à travers l'opération « ordinateur pour tous » qu'il a lancée sous une première société dénommée JK groupe.

Ladite opération consistait à vendre des ordinateurs portables, non seulement à un prix défiant toute concurrence mais aussi avec une facilité de paiement confortable. L'offre, appuyée par une publicité très agressive, ne tarda pas à connaître un succès fulgurant et les acquéreurs -  dont beaucoup d'étudiants - se bousculèrent aux portes de la boutique de l'entreprise, alors située à Antanimena.

Personne ne se doutait de rien lorsqu'il a été annoncé qu'il fallait payer une avance et que le matériel ne sera pas livré immédiatement car il doit encore être importé de Chine. Les jours, les semaines et les mois se succédèrent cependant sans que les commandes ne soient honorées ou les avances remboursées. L'on a su par la suite que JK Groupe a été mis en liquidation et c'est dans ce cadre qu'auraient dû être remboursées les victimes de la tromperie.

Power balance

Auparavant, toujours sous JK Groupe, Jo Willy Rabe  s'est illustré par la commercialisation du fameux « power balance », un bracelet censé assurer l'équilibre et le bien-être du porteur. Or, quelque mois plus tôt, l'article avait déjà été qualifié dans de nombreux pays d' « arnaque du siècle » en n'étant qu'un vulgaire bout de silicone. Racolés par une publicité tapageuse, ceux qui croyaient au bienfait du gadget se sont précipités dans les pharmacies dites « agréées », lesquelles semblaient aussi être tombées dans le panneau.

Contrairement à ce qui s'est passé dans d'autres pays où les acheteurs ont porté plainte et obtenu remboursement assorti d'excuses publiques, à Madagascar, les dindons de la farce, de peur sans doute d'être ridicules aux yeux du public, se sont contentés d'avaler la couleuvre sans engager la moindre action en justice.

Pour en revenir à l'affaire à laquelle Jo Willy Rabe fait actuellement face, parallèlement à la plainte pénale collective déposée à la Brigade criminelle, la centaine de victimes des Packs voyage de Sourcin Voyage a aussi entrepris une démarche auprès du bureau de doléances de la Présidence de la République à Ambohitsorohitra. Histoire sans doute de blinder le dossier pour se prémunir de l'immunité dont semble jouir Jo Willy Rabe. A en croire les réactions suite à la publication de son avis de recherche, en effet, bon nombre des escroqués de l'opération « ordinateur pour tous »

affirment qu'ils n'ont vu l'ombre d'un remboursement jusqu'ici. Ce qui ne semble gêner nullement l'ex- PDG de JK Groupe qui est resté libre de tout mouvement et a même fait de nouvelles victimes.

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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