Publié dans Politique

Détournement de deniers publics - Liberté provisoire refusée pour Claudine Razaimamonjy et le maire d’Ambohimahamasina

Publié le mercredi, 13 novembre 2019

L’affaire de faux et usage de faux, d’abus de fonction mais aussi du détournement de fonds publics survenue en octobre 2014 dans la Commune rurale d’Ambohimahamasina, District d’Ambalavao, aurait été jugée par la Cour criminelle ordinaire du Pôle anti-corruption ou (PAC) aux 67ha, hier. Dans le box des accusés, l’ex-maire d’Ambohimahamasina, une secrétaire trésorière de ladite commune, et bien sûr l’ex-conseillère spéciale - visiblement très détendue - de l’ancien Président Rajaonarimampianina, Claudine Razaimamonjy. Mais finalement, les trois accusés, après l’étude de certains détails techniques du dossier, ont dû retourner en prison, toujours à titre préventif. La présidente de la Cour leur a refusé une liberté provisoire. Elle se base sur deux articles du code pénal pour cette décision : deux  accusés sont  incriminés pour des faits graves  interdisant ainsi leur mise en liberté.
De même, la juge a décidé de renvoyer l’audience pour une prochaine session, probablement en avril ou mai 2020. A l’explication, la présidente de la Cco du PAC a à peine entamé les débats qu’un avocat de l’ex-maire a fait objection afin de soulever ce qu’il a qualifié d’anomalies sur le traitement en cours du dossier. « Nous avons fait une déclaration d’opposition sur la tenue de cette audience. Mais n’avons pas été informés sur la tenue de l’issue de notre requête.

Par conséquent, nous demandons à ce que le dossier soit remis entre les mains du juge d’instruction », explique l’avocat. Ce qui a pour effet de pousser la juge saisie de l’affaire à interrompre de facto les débats en cours pour que les assistants au juge puissent considérer en délibéré cette requête d’opposition, hier. A l’issue duquel la présidente de la Cco d’annoncer que puisque la requête de la partie pour la défense de l’accusé n’était pas encore passée au niveau de la chambre d’accusation, il faudra encore du temps pour la régler à ce niveau.  Les trois personnes qui ont comparu à la barre, hier, sont accusées de détournement de deniers publics et de complicité. C’est le cas de l’ancienne conseillère spéciale de l’ex-chef de l’Etat en exercice en 2014 et 2018. A l’époque, la somme détournée s’élève  à près de 396 millions d’ariary. Cet argent provenait de subventions exceptionnelles de l’Etat de l’époque. Il était prévu à la réfection du bureau de la Commune d’Ambohimahamasina. Notons que l’ex-chef du Gouvernement de l’époque est fréquemment cité dans cette même affaire. Sans doute, son absence lors de l’audience d’hier expliquerait cette anomalie évoquée.
Franck R.

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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