Publié dans Politique

Marc Ravalomanana - Eternel mauvais perdant !

Publié le vendredi, 29 novembre 2019

Le parti Tiako I Madagasikara (TIM) est battu dans ses principaux fiefs, la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) et la Commune Urbaine d’Antsirabe (CUT). Une indigestion pour le président de ce parti, Marc Ravalomanana, qui se comporte actuellement comme un enfant mauvais perdant.
Les résultats des élections communales et municipales commencent à se clarifier. Les électeurs ont offert leur confiance aux candidats de l’IRD. La Capitale et la Ville d’eaux ne font pas exception. Les électeurs tananariviens et antsirabéens ont voté pour les candidats orange. A Antananarivo, Naina Andriantsitohaina est en tête de liste tandis qu’à Antsirabe, Dr Unoh mène la danse. La mainmise du parti TIM sur ces localités est révolue actuellement. Ces élections communales et municipales ne manqueront pas de se refléter sur le paysage politique malagasy. Désormais, le parti adoubé à Madagascar est le MAPAR. S’en est fini pour le parti de l’ancien Président de la République Marc Ravalomanana. Outre ses lieutenants qui commencent à quitter le navire, il a été lâché par ses électeurs durant ces élections. Les défaites de ses candidats dans la CUA et la CUT constituent des gifles pour celui-ci, des gifles qu’il n’oubliera pas de sitôt, même pendant sa retraite politique. S’il en a la sagesse de prendre une retraite politique. A travers une déclaration télévisée hier, cet ancien maire de la Capitale incite ses partisans à récolter les preuves d’irrégularités à cette élection de mercredi dernier et de les déposer à leur QG. 

Mais créer des troubles postélectoraux pour faire tache d’huile sur la légitimité des élus est tout autre. Pourquoi se comporter en mauvais perdant alors qu’il se targue d’être démocrate. Dans l’exercice du vote, concéder une victoire renforce la démocratie. Ce n’est pas la première fois que le parti de Ravalomanana procède à de telles supputations. Tout le monde se souvient qu’au lendemain du 2e tour des élections présidentielles, l’équipe de Ravalomanana a crié haut et fort à une fraude massive et a menacé de ne pas reconnaître les résultats. Et à la veille de la proclamation officieuse de la CENI, elle exigeait une confrontation des Pv. Demande exaucée par la CENI mais c’est finalement les demandeurs qui avaient fait faux bond après qu’aucun incident majeur n’a été constaté à l’issue de la première vague de confrontation. Les observateurs sont habitués à cet effet d’annonce de Ravalomanana dont les défaites successives de lui-même et de son parti ces derniers temps restent encore en travers de la gorge.
Par contre le candidat TIM à Antsirabe a offert une belle leçon de démocratie. Guy Rivo Randrianarisoa a reconnu en effet sa défaite dès le lendemain de l’élection. Jeudi dernier, il a fait un post sur sa page facebook. « J’ai perdu selon les résultats provisoires. Je respecte les résultats et le choix des électeurs quoi qu’il advienne. Cela ne m’empêchera pas de travailler et œuvrer pour le bien d’autrui », a-t-il publié. Un post loué par le député Rossy qui félicite « l’esprit républicain » de cet ancien député. Dans toutes les situations, et surtout en période électoral, les politiciens doivent avant tout se comporter en tant qu’Homme d’Etat et non en tant qu’homme de pouvoir. Les résultats actuels ne sont que provisoires. La CENI envisage d’annoncer les résultats provisoires des 1 695 Communes du pays vers mi-décembre. Les tribunaux administratifs auront jusqu’à mi-janvier pour annoncer les résultats définitifs. L’année à venir commencera  avec de nouveaux élus qui exécuteront leurs promesses de campagne, et ce avec une collaboration étroite avec le pouvoir central pour le développement durable des communes et de la population.
Boaza

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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