Publié dans Politique

Lalao Ravalomanana et Riana R. - L’heure de rendre des comptes !

Publié le vendredi, 06 décembre 2019

Si elles sont confirmées, les tendances publiées par la CENI sur les élections qui se sont tenues dernièrement vont complètement changer la donne en ce qui concerne la Capitale. En effet, avec l’élection de Naina Andriantsitohaina en tant que maire et la parfaite parité entre le TIM et l’IRK au sein du conseil municipal, le parti de Marc Ravalomanana perd totalement le contrôle de la CUA. Du coup, certaines zones d’ombre soigneusement entretenues jusque-là, notamment sur la gestion  financière de la Commune, vont enfin être mises sous les feux des projecteurs.

 

Bon gré mal gré en effet, l’équipe sortante aura à rendre compte de toutes les interrogations sur lesquelles elle a toujours fait l’impasse jusqu’ici. Les explications de Lalao Ravalomanana sont particulièrement attendues, non seulement sur le montant des sommes collectées à partir de certaines sources de recette qui ont fait polémique durant son mandat, mais aussi et surtout, sur leur utilisation. Outre les sommes perçues des occupants des box commerciaux qui ont été érigés sur différents espaces communaux (trottoirs, îlots, parking), la transparence est ainsi exigée en ce qui concerne la ristourne versée par Easy Park,  l’opération régularisation de permis de construire de 2016, et dernièrement, l’histoire de l’impôt foncier sur la propriété bâtie (IFPB).

 

En ce qui concerne le cas Easy Park, au-delà des dysfonctionnements dénoncés par les usagers, c’est la gestion des versements effectués par cette société dans les caisses de la CUA qui retiendra l’opinion publique. Si l’on sait que 20% des recettes engrangées par les emplacements concernés reviennent à la Commune, en revanche, l’on ignore le montant total des sommes encaissées par la CUA depuis le début du contrat ainsi que leur destination. 

 

Pour ce qui est de l’opération régularisation de permis de construire effectuée du 20 octobre  au 4 novembre 2016 et censée permettre aux propriétaires de constructions illicites de régulariser leur situation, force est de constater qu’elle a été définitivement laissée aux oubliettes. Or, 200.000 ariary par construction ont été collectés par la Commune à cette occasion et, selon les chiffres avancés à l’époque, près de 167 600 toits étaient visés.

 

Quant au scandale de l’IFPB, rappelons qu’il concerne une pratique peu orthodoxe qui aurait cours depuis plusieurs années au sein de la CUA et qui a pour conséquence de  priver cette dernière de milliards d’ariary de recettes fiscales annuelles. Sans s’encombrer de termes techniques, elle consiste à s’abstenir d’inclure les nouvelles constructions dans la base de données de l’IFPB, laquelle présenterait à l’heure actuelle un énorme gap de plusieurs centaines de milliers de constructions par rapport à la réalité. La question qui se pose est de savoir à qui pourrait bien profiter cette abstention coupable.

 

Il est peu probable que les réponses à toutes ces questions puissent être obtenues lors de la passation entre les deux maires sortant et entrant. Il est certain que les documents qui seront présentés à cette occasion seront exempts de toute irrégularité.  Afin d’éviter de mauvaises surprises et pour partir sur de bases saines, la nouvelle équipe de la CUA a intérêt à commanditer un audit afin d’éclaircir toutes les zones d’ombre qui entourent la gestion de l’équipe sortante. 

Hery Mampionona

 

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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