Publié dans Politique

Première semaine du Nouvel an - Déjà trois homicides perpétrés par des bérets noirs !

Publié le mercredi, 08 janvier 2020

A peine les 7 premiers jours se sont écoulés et vécus pour cette nouvelle année 2020, que les gendarmes se sont illustrés par des homicides, volontaires ou involontaires.

Le premier cas est survenu à Ivato, tôt le matin du premier Jour de l’an. Un gendarme en tenue civile mais qui a porté une arme a fait une violente scène de jalousie dans un bar. Ayant la gâchette facile, il n’a pas hésité à tirer à bout portant de quelques coups de feu sur son présumé rival, un civil d’une trentaine d’années. Probablement sous l’effet de l’alcool, d’après plusieurs témoins, le membre des Forces de l’ordre en cause, a soupçonné la victime d’avoir cherché à courtiser son amie, la barwoman. En effet, il a surpris le civil en train de glisser quelques mots à l’oreille de la jeune femme. « Or, l’homme a dû simplement parler tout près du visage de celle-ci pour passer une commande tant la musique a envahi la salle et qu’il n’y avait aucun moyen à se faire entendre», relate un témoin. Depuis mardi dernier où l’enquête a pris fin, le gendarme fut incarcéré à Tsiafahy, du moins provisoirement.

Samedi dernier, un autre gendarme, qui a assuré la sécurisation d’un parc à chevaux appartenant à la Gendarmerie à Bevalala Andoharanofotsy, a fait aussi des siens. Il est soupçonné du meurtre de José Rakotoarisoa, cet  homme de 31 ans, qui serait sous l’emprise de l’alcool au moment des faits. Le dimanche matin suivant, ce dernier mourut des suites de ses blessures probablement liées aux coups que lui aurait assenés ce gendarme. Excès de zèle de sa part ? La Gendarmerie explique que son élément a dû  porter secours à une personne avec laquelle la victime avait eu maille à partir.  D’où l’initiative de cet élément des Forces de l’ordre d’intervenir.

Pas plus tard que jeudi dernier,  les excès d’un officier de Gendarmerie de Dondona, à Soavinandriana Itasy, se sont terminés par un bain de sang : 3 civils tués et 5 personnes blessées dont l’officier lui-même (voir page ailleurs). Il se trouve qu’après cet affrontement avec le fokonolona, l’officier en cause a été arrêté, son arme de service confisquée.

Trois cas d’homicide sur des civils perpétrés  par des gendarmes en moins d’une semaine, décidément le dernier rempart de la population semble échouer dans sa mission à protéger les personnes et leurs biens.

Le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie (SEG), le général de division Richard Ravalomanana, a beau mettre en garde les brebis galeuses. Curieusement, cela ne parvient pas à empêcher ses éléments à commettre une bavure. Il est peut-être temps aussi pour réglementer l’autorisation de port d’armes chez les agents des Forces de sécurité de la place. Car au train où vont les choses, la tentation chez tous ceux qui portent une arme, pour régler un litige dans le sang, est tellement grande.
Il est aussi connu de tous que les gendarmes sont « rois » dans les campagnes reculées. Cette situation les fait souvent basculer dans l’excès, sinon dans l’abus de pouvoir. Les villageois le savent et cela les traumatise. Leur révolte, comme ce qui venait de se passer récemment  à Dondona Soavinandriana, traduirait un ras-le-bol qui les pousse à basculer dans une action violente.

La Rédaction






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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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