Publié dans Politique

Commune urbaine d’Antananarivo - Panique au sein de l’équipe sortante

Publié le jeudi, 09 janvier 2020

Après le verdict d’avant-hier du Tribunal administratif, déboutant toutes les requêtes du candidat-maire, Rina Andriamasinoro, les carottes sont désormais cuites pour la maire TIM, Lalao Ravalomanana. Si la tradition républicaine est respectée, cette dernière devrait, dès à présent, se préparer à l’incontournable passation avec le nouvel édile de la Capitale, Naina Andriantsitohaina. Une perspective de tous les dangers pour l’équipe sortante étant donné les zones d’ombre qui ont caractérisé le mandat du TIM à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), notamment sur le plan financier, et sur lesquels ceux qui vont prendre possession de la place  ne manqueront pas de requérir tout l’éclaircissement nécessaire.

Les explications de Lalao Ravalomanana sont particulièrement attendues, non seulement sur le montant des sommes collectées à partir de certaines sources de recette qui ont fait polémique durant son mandat, mais aussi et surtout, sur leur utilisation. Il en est ainsi par exemple des sommes perçues de la cession de différents espaces communaux (trottoirs, îlots, parking) au profit des commerçants. Il en est de même pour l’ « opération régularisation de permis de construire » effectuée du 20 octobre  au 4 novembre 2016. Censée permettre aux propriétaires de constructions illicites de régulariser leur situation, force est de constater qu’elle a donc été définitivement laissée aux oubliettes. Or, 200.000 ariary par construction ont été collectés par la Commune à cette occasion et, selon les chiffres avancés à l’époque, près de 167 600 toits étaient visés. A chacun de faire le calcul de la somme évaporée…

S’en remettre au…Pape François

Rien que sur ces deux cas parmi tant d’autres, l’équipe de Lalao Ravalomanana aura tout le mal du monde à fournir des explications plausibles. Et c’est sans doute la raison pour laquelle le TIM a fait feu de tout bois pour ne pas lâcher la CUA. Faut-il rappeler que, avant même que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ait proclamé le résultat provisoire de l’élection municipale, le clan Ravalomanana a commencé à crier à la fraude sur la base de pseudo-preuves qui, finalement donc, s’avèrent être totalement infondées. Ensuite, afin de mettre la pression sur les juges administratifs à qui la balle est renvoyée selon les textes, le TIM a ressuscité ses meetings du MAGRO, se permettant même  le luxe de titiller les Forces de l’ordre à travers une tentative de manifestation de rue sous le prétexte de déposer des preuves auprès du Tribunal administratif. Lors d’une conférence de presse consécutive au verdict de ce dernier suscité, Marc Ravalomanana, ne sachant plus à quel saint se vouer,  déclara qu’il ira jusqu’à saisir la SADEC et même le secrétaire général de l’ONU et ce, après s’en être remis au…Pape François.

A l’heure qu’il est, il est fort probable que les membres de l’équipe de Lalao Ravalomanana soient en train de faire le ménage dans leurs désormais anciens bureaux, en prenant particulièrement soin des dossiers à scandales qui ont jalonné le mandat de la maire sortante. Un exercice auquel l’ancien Directeur financier et ex-Secrétaire général de la CUA et non moins candidat-maire, Ny Rina Andramasinoro, aurait dû se livrer sitôt le résultat provisoire de l’élection connu,  au lieu de se laisser entraîner dans un pathétique combat d’arrière-garde à l’issue plus qu’incertaine. 
Hery Mampionona

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Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

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