Publié dans Politique

Intempéries - L'Etat déclare le sinistre national

Publié le vendredi, 24 janvier 2020

Réactivité. Sans perdre de temps, les autorités ont déclaré officiellement le sinistre national. Tous les moyens pourront être déployés pour venir en aide aux victimes.

21 décès, 20 disparitions, plus de 80.000 sinistrés, sept régions sévèrement frappées par des catastrophes naturelles, comme des inondations, éboulements de terrain, coupures de routes et ruptures de digues. Tel est le bilan provisoire dressé par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes, hier en fin de matinée à la suite du passage d'une circulation dépressionnaire dans le Canal de Mozambique, ayant provoqué des activités pluvio-orageuses intenses du 20 au 23 janvier derniers. Un bilan lourd qui a contraint l'Etat a déclaré le sinistre national au lendemain de la sortie du territoire national de la zone de perturbation.

Un décret pris lors d'un conseil de Gouvernement exceptionnel a constaté cette déclaration de sinistre national. Un conseil de Gouvernement faisant suite à une réunion d'urgence du Conseil national de gestion des risques et catastrophes dirigée par le Premier ministre s'est tenue au Palais de Mahazoarivo, hier en fin de matinée. Et ce, destinée à évaluer l'ampleur des dégâts et permettre au président du Conseil national qui n'est autre que le Premier ministre, lui-même, de déclarer le sinistre national.

Par cette déclaration de sinistre national, le Gouvernement malagasy fait appel à tous les acteurs nationaux et partenaires internationaux à « venir en aide au peuple Malagasy pour les activités d'aide d'urgence, relèvement précoce, de réhabilitation et de reconstruction ».

Instructions

Par ailleurs, dès hier même, avec l'amélioration des conditions climatiques, des actions de survol des Régions touchées ont été menées afin d'évaluer rapidement les besoins d'urgence. Par la suite, tentes, vivres, kits de traitement d'eau, médicaments et autres kits de survie ont ainsi été acheminés vers ces Régions. De plus, tous les moyens de transport tels que les hélicoptères, bateaux et camions ont été déployés pour que les aides d'urgence parviennent à leurs destinataires le plus rapidement possible, selon le rapport du conseil de Gouvernement.

Hier, le Premier ministre a également donné instructions aux ministères concernés pour que les routes nationales vitales aux activités économiques et sociales du pays, coupées ou risquant des coupures soient réhabilitées dans les meilleurs délais. Un contrôle strict des poids utiles des véhicules doit également être mené par la Gendarmerie  sur ces axes routiers, selon les consignes du Gouvernement.

Enfin, le Premier ministre a souligné l'importance cruciale d'une mission de vérification et de contrôle permanente que le ministère en charge du Commerce doit mener dès à présent auprès des distributeurs de produits de première nécessité pour éviter toute activité de spéculation qui pourrait augmenter indument le prix dans les marchés. Le chef du Gouvernement a insisté sur le renforcement du leadership national dans la gestion et la coordination unique de toutes les activités rentrant dans le cadre du sinistre national confiées au BNGRC.

Notons que le Président de la République, le Premier ministre et l'ensemble du Gouvernement tiennent à présenter leurs condoléances aux familles des victimes et à manifester leur compassion à l'endroit de tous les compatriotes sinistrés.

La Rédaction

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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