Publié dans Politique

Education - Les ministres crèvent l'abcès

Publié le lundi, 03 février 2020

Parmi les départements où la corruption règne. Le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement technique et professionnel (MENETP) en fait partie. D'ailleurs, la nouvelle ministre récemment nommée à la tête de ce Département l'a confirmée dans son discours lors de la passation de service, vendredi dernier à Anosy. « La corruption domine au niveau de ce ministère, en haut lieu jusque dans les établissements scolaires. Cela figure parmi les 4 obstacles qui nuisent au développement du pays et du ministère », balance la ministre Rijasoa Iasintsambatra Andriamanana Josoa. A cela s'ajoute la gabegie perpétrée non seulement par les responsables ministériels mais également par les directeurs d'établissement et enseignants.

 

« Peu importe l'heure à laquelle je rentre au bureau, il n'y a pas de problème…Il n'y a aucun souci même si les résultats scolaires sont médiocres…, se disent certains d'entre- eux », imagine le numéro Un du MENETP. D'un autre côté, la jalousie entre collègues, entre les membres de syndicats et ceux des staffs, etc., persiste. A force de ''se mettre des bâtons dans les roues'', l'échec s'enchaîne, d'après la ministre. L'égoïsme constitue le 4e blocage. « J'intègre d'abord le domaine de l'éducation en tant qu'enseignant FRAM, pour ensuite être placé et obtenir un numéro matricule. Après, je crée un faux certificat médical pour pouvoir rejoindre Antananarivo, sans penser à mes élèves de la brousse », illustre-t-elle.

« Qui condamner dans ces cas, les « Vazaha » ? Non, chacun de nous en est responsable », s'adresse la ministre envers les directeurs, chefs CISCO, enseignants et syndicalistes. Comme la ministre entrante, celle sortante en la personne de Marie Thérèse Volahaingo a, elle aussi, crevé l'abcès auprès du MENETP.

« Ce ministère enregistre au total 24 syndicats. Leurs membres se battent pour leurs intérêts, même s'ils le font à l'envers des fois. En général, je peux vous dire que divers films se produisent au sein de ce ministère », prévient l'ancienne ministre. Plusieurs acteurs font de la pression, des intimidations voire du chantage pour avoir des faveurs, services et places. « D'autres, à l'exemple d'un membre du SEMPAMA, arrive même à raconter des histoires, genre la  ministre et la secrétaire générale sont en guerre froide, juste pour obtenir des points. Tout ceci sans parler des diffamations », ajoute-t-elle. La ministre sortante n'a pas manqué d'encourager celle entrante, en soif de changement radical, à bien choisir son équipe afin d'atteindre cet objectif. Quoi qu'il en soit, du pain sur la planche attend la nouvelle ministre, face aux maux au sein du MENETP…

La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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