Publié dans Politique

Affaire CNAPS - L’IST de Raoul Arizaka Rabekoto maintenue

Publié le mardi, 11 février 2020

Le conseil d’Etat a tranché hier sur la demande de sursis à exécution déposée par Raoul Arizaka Rabekoto, ancien Dg de la CNAPS. Celui-ci est frappé depuis la semaine dernière d’une interdiction de sortie du territoire (IST) qu’il a jugé abusive d’où son initiative de saisir le conseil d’Etat. Dans son verdict d’hier, ce dernier a débouté l’ancien Dg de la CNAPS de sa demande, ce qui veut tout simplement dire, que la décision administrative l’interdisant de sortir en dehors des frontières de Madagascar est toujours maintenue. Cela démontre qu’une enquête au niveau de la Justice est en cours contre Raoul Arizaka Rabekoto et elle concernerait la gestion de la CNAPS.

 

D’ailleurs, selon les informations recueillies, c’est la CNAPS qui a déposé plainte contre  l’ancien Dg et c’est le pôle anti-corruption (PAC) qui a demandé l’IST pour le besoin de l’enquête certainement. Les observateurs avancent que les dossiers concernant l’ancien Dg de la CNAPS seraient très importants pour expliquer cette demande faite par le PAC auprès des autorités administratives. Etant magistrat, Raoul Arizaka Rabekoto n’est pas sans savoir ces démarches en pareille circonstance mais s’entête d’aller de l’avant pour montrer à ceux qui veulent le croire qu’il est victime d’un soi-disant harcèlement judiciaire. La campagne médiatique orchestrée ces derniers jours va d’ailleurs dans ce sens sans omettre le cursus professionnel de l’ancien Dg de la CNAPS. Et pourtant, celui-ci a été déjà interpellé  en 2018 par le conseil d’administration sur les placements financiers qu’il a  effectués ces cinq dernières années. Une demande qui pourrait signifier que les membres du conseil d’administration ont des doutes sur ces placements que les observateurs jugent à risque ou sans une sérieuse étude. Bien que les sportifs se sont réjouis de la construction du complexe sportif à Vontovorona par la CNAPS, d’autres s’indignent sur le coût total qui avoisinerait les 100 milliards de francs. Avec un tel placement dont le retour d’investissement risque d’être compromis, avec un taux de fréquentation en bas de l’échelle, on comprend aisément les doutes émis sur la gestion de Raoul Arizaka Rabekoto.

Il est faux de dire que « l’affaire Raoul », si on peut la qualifier ainsi, a une quelconque relation avec son élection à la tête de la fédération malagasy de football (FMF) et certainement n’aura pas d’impact sur celle-ci comme veulent le faire croire certains. Afin d’esquiver cette affaire qui plane sur sa tête et amadouer les fans du ballon rond Raoul Arizaka Rabekoto crie sur le toit son objectif de mener la sélection nationale au Mondial 2022. C’est l’objectif de tous et non de lui seul et que tout le monde va se donner les mains pour l’atteindre avec ou sans Raoul à la tête de la FMF. Le fait d’être à la tête d’une association sportive n’exempte en aucun cas une personne d’une poursuite judiciaire ni encore moins de l’interdire de sortir du territoire national.

La rédaction 

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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