Publié dans Politique

Corruption - Hausse des doléances contre les hauts fonctionnaires

Publié le vendredi, 14 février 2020

Une avancée dans la lutte anti – corruption. Les langues commencent à se délier pour dénoncer les faits de corruption au niveau des hautes sphères de l’administration. « Les citoyens sont de plus en plus enclins à dénoncer les cas de corruption qui impliquent les hauts fonctionnaires de l’Etat », a précisé le directeur de la branche territoriale du Bureau Indépendant anti – corruption (BIANCO), Tsiry Razafimandimby. Ce fut lors de la présentation du rapport annuel des activités réalisées par cette branche, hier à Ambohibao. Ce responsable du BIANCO de préciser que « depuis l’année 2019, les doléances contre les hauts responsables ont augmenté ».

Les faits de corruption dénoncés concernent notamment les détournements de fonds publics, les détournements dans les marchés publics. A cet effet, plusieurs directeurs au niveau des ministères ont été épinglés pour détournements. Les éminents responsables n’y sont pas épargnés puisque depuis l’année dernière, 13 dossiers sont en cours au niveau de la Haute Cour de Justice.

Cette situation représente la concrétisation du principe de l’égalité des citoyens devant la loi quels que soient les fonctions. « Nul n’est au-dessus de la loi », a martelé le directeur général du BIANCO, Laza Andrianirina.
Dénonciation en ligne
La mise en place de la plate – forme « i – toroka » dédiée à la dénonciation anonyme et sécurisée des faits de corruption a permis d’encourager les citoyens à formuler des doléances. Ainsi, le nombre de doléances a considérablement augmenté en passant de 568 à 2158 doléances, selon toujours les chiffres du BIANCO Tana.

Concernant la corruption au quotidien, le foncier figure à la tête des secteurs les plus touchés par ce fléau avec 320 doléances reçues, de la Justice (265 doléances), les Collectivités décentralisées (159 doléances), la Gendarmerie nationale (147 doléances), et enfin l’éducation (98 doléances). Sur 246 dossiers traités, 132 ont été transmis entre les mains de la Justice. 361 personnes ont fait l’objet d’arrestation dont 72 ont été placées sous mandat de dépôt.

Rappelons qu’un mois après son arrivée au pouvoir, le Président Andry Rajoelina a crevé l’abcès concernant le fléau de la corruption au cours du Conseil des ministres au mois de février 2019. Le Chef de l’Etat a mis l’accent sur la « tolérance zéro » dans la lutte contre la corruption. A priori, l’application de sanctions exemplaires contre des « gros poissons », pris en flagrant délit de corruption, constitue une mesure drastique qui pourrait dissuader les contrevenants.
Sandra R.

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Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

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