Publié dans Politique

Mesures de confinement - L’Etat durcit le ton !

Publié le vendredi, 27 mars 2020

Le ton monte chez les autorités étatiques. A J+6 de l’application des mesures de confinement contre la propagation du coronavirus à Antananarivo et Toamasina, le laisser aller se fait encore sentir au sein de la population tananarivienne. Bon nombre de citoyens osent encore braver les interdictions de sortir et de circuler dans les rues. Une disposition qui constitue pourtant le seul moyen d’endiguer la prolifération du Covid-19. Les efforts déployés par l’Etat et l’ensemble du corps médical ne seront que vains si les gens continuent encore de multiplier les contacts dans les lieux publics comme les marchés, entre autres. La publication émanant du Centre de commandement opérationnel (CCO) d’Ivato sur un nouveau cas confirmé qui touche une personne contact a suscité l’inquiétude chez la population. Cela signifie, en effet, que des personnes autres que celles qui ont pris des vols en provenance des pays européens sont à risque et peuvent à tout moment être porteuses du virus.
Pour renforcer les dispositions de l’Etat, les principaux responsables concernés au sein du Gouvernement ont haussé le ton lors de leurs interventions sur la chaîne nationale, hier. A l’instar du ministre de l’Intérieur, Tiana Harivelo Razafimahefa qui a réitéré les consignes à l’endroit de la population. « Restez chez vous », a presque supplié le ministre à plusieurs reprises. Il n’a pas manqué d’en appeler à la prise de responsabilité de certains parents qui laissent encore leurs enfants dans les rues. « Protégez – vos enfants, ne les laisser pas sortir », a – t – il affirmé.
Après l’avertissement, place à la répression
Pour sa part, le ministre de la Défense nationale, le Général Rakotonirina Léon a prévenu, de manière claire et stricte, ceux qui s’entêtent encore à enfreindre les règles. Après plusieurs jours de sensibilisation et d’avertissement, les Forces de l’ordre passent désormais à la répression. Par conséquent, un renforcement des dispositifs de restriction ont été observées, depuis hier à midi. Les éléments de l’Armée ont désormais grossi les rangs des agents de la Police nationale et de la Gendarmerie qui sont postés dans plusieurs coins de la ville afin de dissuader les gens de sortir dans les rues.
Un déploiement impressionnant d’hommes en treillis a été observé au niveau du centre – ville où toute personne tentant de sortir ou de circuler a été systématiquement renvoyé à son domicile. En quelques minutes, l’endroit a pris l’allure d’une ville morte car déserté par les piétons. Idem pour les quelques conducteurs de véhicules ayant encore tenté le déplacement dans les rues de la Capitale mais qui ont été contraints de s’arrêter ou de rebrousser chemin.
La Rédaction

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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