Publié dans Société

Propagation du coronavirus - Les mesures se durcissent à Toamasina, retour à la vie normale à Fianarantsoa  

Publié le lundi, 01 juin 2020

Plus de la moitié des cas positifs au Covid-19 à Madagascar sont actuellement localisés à Toamasina. A cet effet, le Président de la République Andry Rajoelina a annoncé des mesures strictes impliquant la fermeture immédiate de la Région d'Atsinanana. Depuis hier, la restriction d'entrée et de sortie y a été appliquée par les responsables hiérarchiques. Selon le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation et non moins président du Centre de commandement opérationnel (CCO), Razafimahefa Tianarivelo, hier à la TVM, seul le transport de marchandises y est autorisé, mais soumis à des règlementations. Des mesures strictes s'appliquent face à l'arrivée régulière de cargaisons au niveau du port de Toamasina.  

Concernant notamment les camions-citernes chargés de carburants en provenance de Tamatave, le chauffeur et l'aide-chauffeur,  munis  respectivement d'un passeport où figurent leurs identités, sont les seuls autorisés à voyager à bord. En parallèle, l'arrêt des cours présentiels prend effet dans ladite Région. A partir d'aujourd'hui, aucun établissement scolaire n'est permis à ouvrir, même pour les élèves en classes d'examen.

Pour contenir la propagation du coronavirus, 250 militaires du bataillon « multimissions » venant d'Antananarivo, composés de médecins militaires, de militaires issus des différents corps de l'Armée malagasy, commandés par le colonel Berarazana Patricio, se trouvent actuellement à Toamasina. Ils y sont déployés pour faire respecter les règles de confinement, mais également pour apporter du soutien à la population locale. Ils n'ont pas tardé par exemple à désinfecter les lieux très fréquentés dans la ville portuaire.

En outre, la vie reprend son cours normal dans la Région de Haute-Matsiatra. La réouverture  des bureaux administratifs publics et des entreprises privées marque le début du déconfinement. Les marchés seront de nouveau accessibles toute la journée. Néanmoins, il est de la responsabilité des maires de faire respecter les gestes de barrières sanitaires au niveau des marchés communaux. En ce qui concerne l'enseignement, seuls les élèves en classes d'examen poursuivent leurs cours jusqu'à nouvel ordre.  Toutefois, le rassemblement de plus de 50 personnes reste interdit. D'un côté, cette décision implique que les églises ne peuvent pas encore accueillir plus de 50  fidèles à chaque messe. De l'autre côté, les bars et tout autre établissement vendant des boissons alcoolisées restent fermés. Il en est de même pour les centres de loisirs et les lieux de divertissement.

En parallèle, les mesures de sécurité sanitaire y sont toujours renforcées, à savoir le port du masque obligatoire, le lavage systématique  des  mains avec du savon au niveau des différents points de rencontre, que ce soit au magasin ou au bureau. Le couvre-feu s'applique également de 21h jusqu'à 4h du matin. Afin de surveiller les entrées et sorties dans ladite Région, les transporteurs de marchandises entre autres et leurs accompagnateurs doivent disposer individuellement d'un passeport. Toute arrivée implique par contre un confinement pendant 15 jours. De plus, faisant suite à une réunion hier matin entre le gouverneur de la Région Haute-Matsiatra, des députés, des membres de l'Organisation mixte de conception, des directeurs régionaux ainsi que des responsables auprès du CCO, le retour de quelques citoyens retenus à cause des mesures de confinement dans cette Région est actuellement envisageable. 

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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