Publié dans Société

Cadres de police étrangers - Une jeune Malagasy s’en sort major

Publié le dimanche, 28 juin 2020

Une femme d’exception ! C’est ce que l’ambassade de France à Madagascar, dans sa page Facebook, qualifie le commissaire de police Hanitriniaina Ramiliarisoa. Celle-ci est sortie major de la 71è promotion des Cadres de police étrangers (CPE) de l’Ecole nationale supérieure de police (ENSP) France, située à Saint-Cyr au Mont d’Or, à Lyon. Leur cérémonie de sortie de promotion s’est tenue le 26 juin dernier. « Nous étions 16, dont 3 femmes, à suivre la formation initiale des commissaires de police pendant  10 mois. J’étais la seule Malagasy de la promotion », nous a-t-elle informés.  Selon ses dires, lors d’une interview avec l’ENSP France, obtenir le titre de major de promotion constitue un immense honneur et une grande fierté que la jeune commissaire attachera plus à son pays.  

 

La formation des CPE de l’ENSP France a été enrichissante pour la jeune commissaire malagasy. « Cette formation m’a donné une plus grande ouverture d’esprit grâce à la découverte de la manière dont les autres font leur police. Grâce aux expériences françaises et africaines en termes de lutte contre l’insécurité que j’ai eu le privilège de découvrir durant cette scolarité. Toutes les informations que j’ai amassées ici me permettront d’avoir plus de recul dans tout ce que j’entreprendrai une fois que je reprendrai mon service au pays », lance-t-elle. « Je citerai particulièrement la gestion rationnelle des ressources humaines. Chacun, homme ou femme, a des atouts et des compétences qu’on peut valoriser dans tous les aspects de la lutte contre la délinquance. Dans un pays comme le nôtre où les effectifs manquent, ces atouts et compétences sans exception ni discrimination sont à valoriser et à développer impérativement. Je citerai aussi le domaine de la formation qui est le passage obligé pour acquérir ces compétences. Etant donné qu’on est en pleine phase de réforme de la formation chez nous, je pense pouvoir y imbriquer quelques idées à mon retour : une formation inclusive, l’adaptabilité des modules, l’anticipation, la proactivité, l’importance des pratiques, etc. », ajoute la  femme commissaire.

Ancienne journaliste, de la rubrique faits divers, auprès du quotidien « AoRaha », le commissaire Ramiliarisoa a ensuite intégré la Police nationale en 2015. « Après avoir suivi deux années de scolarité à l’ENSP de Madagascar, j’ai été nommée commissaire de police en mai 2017. J’ai occupé successivement le poste de chef de cabinet adjoint puis de chef de cabinet à la direction des ressources humaines pour ensuite être mutée au poste de chef de service central de la gestion de carrière et des avancements au sein de la même direction en 2019. Avant cela, j’ai été journaliste. Côté cursus académique, j’ai un master en droit privé, diplôme avec lequel j’ai participé au concours de recrutement d’élève commissaire de police à Madagascar. Je suis également la vice-présidente du bureau national de l’association des policières et des épouses des policiers (FIVAPOVA) à Madagascar », a-t-elle livré lors de ladite interview. Bientôt de retour à Madagascar, la jeune commissaire occupera un poste que sa hiérarchie déterminera.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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