Publié dans Société

Santé - Les maladies diarrhéiques font rage

Publié le mercredi, 17 avril 2019

Typhoïde, gastro-entérite, perforation colique, intoxication alimentaire, diarrhée aigüe. Bon nombre de patients qui se font ausculter auprès des centres de santé ainsi que des cliniques à Antananarivo et périphéries sont atteints de ces maladies diarrhéiques en cette période. Minah Ras., une jeune étudiante résidant à Tsimbazaza, en a fait la mauvaise expérience. « J’ai mangé des pommes frites dans la soirée pour finir dans un état chaotique le lendemain matin. Outre la diarrhée aigüe tachée de sang et de glaires, j’avais une forte fièvre et une fatigue soudaine. J’ai aussitôt pris des médicaments pour calmer mais en vain. Même après la première consultation médicale, mon état de santé ne s’est toujours pas amélioré », nous confie la jeune femme de 24 ans.

Cette patiente a dû revenir chez le médecin pour renforcer son traitement, avec d’autres médicaments spécifiques, afin d’aller mieux. Comme elle, la plupart des patients atteints de maladies diarrhéiques optent pour l’automédication ou font recours aux méthodes de grand-mère pour se soigner. « Manger du chocolat peut effectivement stopper la diarrhée, mais cela pourrait cacher d’autres pathologies plus graves. La meilleure chose à faire serait de consulter immédiatement un médecin, notamment si le patient défèque plus de 5 fois en une journée ou une nuit », avance le Dr Domoina Soa Kanto Rakotonoely, médecin généraliste et urgentiste ayant un cabinet en centre-ville.
Des facteurs climatiques et autres
Le changement fréquent du climat en cette période, notamment l’alternance de la chaleur, du froid, de la pluie, du vent, des brouillards, etc., favorise la propagation des microbes et virus. D’ailleurs, les maladies diarrhéiques sont majoritairement d’origine infectieuse. « Outre les personnes vulnérables comme les enfants et les personnes âgées, les adultes ou encore ceux ayant un déficit immunitaire en sont les plus exposés. Il y a également les autres facteurs de risque comme la pollution atmosphérique, la modification des germes à cause d’un hygiène trop parfait ou encore la non adaptation de l’organisme aux virus locaux. C’est le cas pour la « diarrhée tourista », atteignant des touristes ou étrangers en voyage à Madagascar », explique notre source médicale. D’un autre côté, les mauvais contrôles de l’hygiène alimentaire et vétérinaire favorisent les maladies diarrhéiques. Récemment, une quarantaine de personnes ont été admis à l’hôpital après avoir mangé les repas proposés lors d’un mariage. Il se pourrait que l’huile, les œufs ou les volailles en soit l’origine.
« En cas d’un mauvais traitement de ces maladies, le patient risque la déshydratation et la perforation colique, encore considérés comme des impacts de sorcellerie par certains », souligne le Dr Domoina.
Les contrôles à renforcer
Une bonne hygiène corporel et alimentaire, y compris le lavage fréquent des mains avec du savon, constitue la principale prévention des maladies diarrhéiques. Les médecins recommandent également la consommation d’eau préalablement bouillie ainsi que des aliments sains. « Il faudrait renforcer les contrôles alimentaires, non seulement auprès des snacks, gargotes et restaurants mais aussi auprès des abattoirs ainsi que les fournisseurs de volailles et œufs. Les «  mpanao ody maimbo », comme le cas à Analakely, devraient également être suivis de près pour éviter les arnaques faites aux clients ou la consommation de produits avariés. Cela éviterait une grande partie des maladies diarrhéiques », suggère notre interlocuteur. Les gens devraient aussi se protéger des risques en évitant de manger ou d’acheter des aliments crus n’importe où. De plus, les nourritures à consommer devraient dépendre du climat, tout en respectant l’hygiène. Quoi qu’il en soit, la consultation d’un médecin devrait se faire dès l’apparition de signes suspects pour éviter les complications. La prudence est de mise.
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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