Publié dans Société

Trois cadavres trouvés dans la rivière - Onive Soupçon sur des militaires

Publié le dimanche, 02 juin 2019

L’horreur fut à comble aux premières heures de la matinée dans la Commune rurale d’Ampitatafika, dans le District d’Antanifotsy vendredi matin dernier.
Les cadavres de trois inconnus âgés respectivement de 35, de 50 et de 60 ans environ ont été repêchés des eaux de la rivière Onive bordée par l’axe RN7 de la région. Récemment, la vérité commence à surgir peu à peu pour qu’on puisse avoir l’idée sur le fond de ce drame. Selon une source d’information locale, les malheureux  viennent du District d’Ambohimahasoa. L’un est issu de la Commune de Camp Robin et l’autre de celle de Sahatony. Quant au troisième, il vient d’une autre Commune rurale reculée du même District. Ils ont un dénominateur commun : tous ont été soupçonnés de vol et de détention illégale d’armes à feu. Des perquisitions faites chez eux le 20 mai dernier s’étaient corsées par leurs arrestations par des militaires. En réalité, les trois suspects auraient dû être remis entre les mains  de la Justice, et ce, après la période de l’arrestation et de l’enquête. Or entre-temps, on ignore ce qui aurait dû se passer car leurs proches n’ont plus reçu aucune nouvelle des trois. L’on craint donc qu’ils auraient tenté de fuir au cours de leur déferrement et que les gardiens (des militaires), comme dans pareilles circonstances, ont dû leur tirer dessus après que les fugitifs aient refusé de se plier aux ordres de s’arrêter. « Normalement, les militaires auraient dû remettre les suspects entre les mains de la Police ou de la Gendarmerie. Mais toute une zone d’ombre plane encore donc sur ce qui aurait pu se passer entre eux et les suspects », commente cette fois une source auprès de la Gendarmerie locale.


 Sinistre vision
  Les victimes avaient été ligotées lorsque les membres du fokonolona, après le constat du sinistre, les ont dégagées de a flotte. L’on présume donc que les trois inconnus qui sont modestement vêtus, avaient été assassinés probablement la veille ou en pleine nuit du jeudi 30 mai 2019, mais cela aurait dû se produire à un autre endroit. L’un d’eux portait un short tandis que les deux autres, de pantalons blue jean élimés. « Les auteurs du forfait ont voulu se débarrasser de ces cadavres qu’ils ont finalement balancé dans la rivière précisément à ce point- là du pont, dans l’espoir que le courant allait les emporter et que les traces des victimes seront à jamais effacées. Mais les tueurs ne s’étaient guère attendus à ce que les corps n’ont bougé guère de l’endroit. C’est que l’eau est à son faible étiage », assure une source auprès de la Gendarmerie locale. Selon toujours notre interlocuteur, deux des victimes portent des traces de coups, probablement assenés à l’aide d’objet dur sur leurs crânes. Pour le moment, la Gendarmerie qui enquête sur ce  drame n’est pas encore arrivée au bout de sa tâche. Elle promet d’apporter toute la lumière sur cette affaire dans les jours qui viennent.
Franck Roland

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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