Publié dans Société

Agression de bandits à Ankatso-Ambohidempona - Des coups de feu entendus, un chef de famille assassiné

Publié le dimanche, 08 septembre 2019

Des détonations, au moins deux, selon des témoins, ont déchiré la tranquillité des riverains en ce début de soirée vendredi à Ambohidempona à Ankatso. Ces coups de feu étaient le fait  des bandits, qui s’étaient acharnés sur l’une de leurs victimes sur une voie en pavé débouchant à une intersection du quartier.  Du petit groupe de piétons, un père de famille  de 50 ans, de son vivant marchand de légumes, a   perdu  sa vie à l’issue de sa tentative pour se battre héroïquement contre ses agresseurs, pourtant très nombreux. Ils l’ont attaqué avec plusieurs coups de sabre sur le crâne. Son assassinat s’est produit non loin d’un bar du quartier près duquel plusieurs témoins ont pu voir la scène.  Par ailleurs, les deux autres personnes qui ont accompagné le malheureux dont son frère et une femme, ont eu la vie sauve car elles s’étaient échappées rapidement. De son côté, la chance pour le quinquagénaire de sortir vivant du combat était pratiquement  inexistante. Devant se battre à 1 contre 10, il a fini par laisser sa peau dans des circonstances sanglantes. « Ils étaient très nombreux  à nous suivre ce soir- là. Chaque fois que nous nous arrêtions, ils l’ont fait aussi. Certains feignent d’uriner, d’autres d’acheter une cigarette. A un moment, notre petit groupe fut entièrement encerclé.

C’est là que mon frère s’est battu contre les bandits, qui l’ont impitoyablement attaqué avec leurs sabres », explique le frère du défunt. Il ajoute que les malfaiteurs n’ont pourtant pu rien emporter.  Ses deux proches ainsi que tous les témoins ont hurlé et leurs cris ont alerté tout le secteur. « En voyant cela, les malfaiteurs  ont pris la fuite. Mais avant qu’ils ne partent, ils ont fait tonner leurs armes à feu, histoire de couvrir leur fuite et dissuader les riverains à ne pas tenter une quelconque action contre eux », a ajouté notre interlocuteur.  Et pourtant, les victimes sont issues d’une famille modeste. Ce sont de petits  marchands de légumes, qui allaient rentrer chez eux. Côté riverains dont les clients de ce bar, ils n’ont pu alerter les Forces de l’ordre qu’assez tardivement alors que les assaillants étaient déjà loin. Selon toujours notre interlocuteur, la perte de son frère est une preuve que l’insécurité est souvent alarmante dans ce quartier situé dans l’Est de la ville. Ses voisins de quartier se tournent maintenant vers le pouvoir pour que ce dernier envoie des patrouilles, ou au moins installe
un poste de police à Ambohidempona.
Franck Roland

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Evêques de Madagascar - Mise en garde contre la vengeance et la violence
  • Infrastructures de la JIRAMA - Plusieurs sites stratégiques sous haute surveillance
  • Affaire SMGD-CNAPS - 11 personnes présentées au PAC
  • Affaire CNaPS – SMDG - L’ancien DG Rakotondraibe Mamy sort de son silence
  • Epouse de Naina Andriantsitohaina - Des activistes dénoncent sa garde à vue
  • Collectivités territoriales - Les maires de Madagascar unis contre les actes d’intimidation
  • Actu-brèves
  • Enquête de Claudia Andriantsitohaina - L’Observatoire Mahitsy Fijery interpelle sur le respect des droits humains
  • Commune urbaine d’Antananarivo - Naina Andriantsitohaina n’est pas la SMGD

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle
    Attention, danger particulier ! Le Premier ministre, chef du Gouvernement, Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, a lancé une initiative prenant l’allure d’une véritable déclaration de guerre contre l’impunité ! Quelle bonne volonté d’assainir la gestion des affaires du pays ! Quelle louable initiative afin de mettre sur les rails la bonne gouvernance ! Nous-mêmes, à travers la colonne éditoriale du journal durant ces 10 ans qu’on est là, nous n’avions de cesse de tirer la sonnette d’alarme à l’intention des tenants du pouvoir à combattre sans fioritures contre les dérives de la mauvaise gouvernance notamment celles liées à l’impunité renforçant l’emprise de la corruption. Le Chef de l’Etat, de l’époque, Rajoelina Nirina, a donné des instructions fermes mais les ordres et les consignes se perdent et s’effondrent dans les dédales de l’administration et cela en « vertu » de la loi de l’indifférence et de la gabegie. En somme, le locataire de…

A bout portant

AutoDiff