Publié dans Société

Mort d’une employée de la BMOI - Son mari et ses co-accusés relâchés

Publié le jeudi, 07 novembre 2019

L’affaire concernant la mort suspecte d’une employée de la banque BMOI, qui avait été retrouvée pendue sur les rambardes d’un pont à Andraisoro, a été jugée par la Cour criminelle ordinaire du tribunal d’Anosy, mercredi dernier.  Cette affaire remonte le 23 septembre 2018. Les 7 personnes incriminées, dont le mari de la victime placées depuis sous mandat de dépôt, ont alors comparu. Au terme de 5h de débats houleux à l’audience, le juge a finalement émis son verdict : tous les accusés ont été relaxés au bénéfice du doute. C’est qu’il n’existe pas suffisamment de preuves pour pouvoir les retenir définitivement, l’époux de la défunte inclus.

 

Concernant particulièrement le cas du mari, ses beaux-parents l’ont tout simplement blanchi de tout soupçon.  En revanche, ce dernier est accusé pour coups et blessures volontaires. Sa victime : l’un de ses co-accusés lequel il a vivement reproché d’avoir été le responsable de la mort de sa femme. Mais le juge a transformé son cas en peine couverte, sa condamnation ayant été déduite par la longueur de sa période de détention provisoire.

Notons aussi que les accusés, outre ce manque de preuves, ont nié toutes les accusations. La Justice n’a donc pas pu désigner le(s) vrai(s) coupables. Cependant, l’employée de banque, qui était mère de deux enfants, aurait été bel et bien assassinée. Lors du débat, les détails du résultat de l’autopsie ont été évoqués : elle a eu un traumatisme crânien, des traces de coups ont été relevées : son cou portait une trace de blessure, probablement occasionnée avec un objet tranchant. Elle avait été retrouvée comme dans un simulacre de pendaison et son cou semblait avoir été attaché avec son propre habit à la structure qui forme le support du petit pont.

Qui a donc tué la victime ? L’emploi du temps de la victime nourrit pourtant le doute. Il n’y avait que ses collègues à ses côtés, c’est-à-dire les accusés, et ce,  jusqu’à sa mort. Elle a quitté son foyer vers 6h du matin pour participer à un match, la victime ayant appartenu à une équipe sportive. Vers midi, elle a continué la journée par une sortie avec ses collègues. Une sortie qui devait se prolonger jusque tard dans la soirée. A partir de là, tout était redevenue floue. Ses collègues, en particulier l’un d’eux, auraient voulu la raccompagner jusque chez elle. Mais l’employée de banque aurait refusé sous prétexte qu’elle ne le voulait pas à cause d’un insoluble problème conjugal supposé. Le flou persiste sur une déclaration. C’est qu’elle se serait sauvée de la voiture qui l’a transportée, elle et ses compagnons de route, une fois qu’ils étaient arrivés à la hauteur de la Météo et non loin d’une décharge publique. Des bribes d’information ont révélé qu’elle serait endettée, et qu’elle devait de l’argent à l’une des personnes récemment incriminées.

 Ainsi, la page a été tournée sur cette triste affaire qui a défrayé la chronique depuis quelques mois. Dès le 26 septembre 2018, les suspects ou ses accompagnateurs, le soir du drame, ont été placés sous mandat de dépôt.  Idem pour son propre époux qui n’était rentré à son foyer que vers minuit au moment des faits.

Franck R.

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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