Publié dans Société

Madagascar - 21 % des enfants n’ont pas d’état civil

Publié le lundi, 18 novembre 2019

Comme s’ils n’existent pas. Plus de 230 millions d’enfants à travers le monde n’ont jamais été enregistrés à leur naissance et sont aujourd’hui inconnus aux yeux de leur propre pays. 37 % de ces enfants vivent en Afrique subsaharienne. Pour Madagascar, 21 % des enfants n’ont pas d’état civil. Aux yeux de la société, ils n’existent pas, ce qui est à l’origine de l’appellation enfants fantômes ». A cause de leur situation, ils sont privés de leurs droits fondamentaux comme l’éducation, la santé et la justice. Les conséquences sont souvent dramatiques comme le mariage précoce, le travail forcé et de nombreux obstacles pour poursuivre les études et enfin le pouvoir de voter.

 

Donner une identité à un enfant lui permet de devenir citoyen de son pays. Si l’on n’est pas enregistré au niveau administratif, on n’obtient pas donc de papiers d’identité. Ainsi, il sera impossible de voter ou de participer au développement économique du pays. Le fait d’enregistrer la naissance est donc essentiel pour la modernisation de tout pays. Cela fait partie des instruments indispensables à la planification des infrastructures de santé, d’éducation, de construction de logements, d’accès à l’eau et de formation. D’après la députée de Farafangana et à la fois présidente de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, Raheriarijaona Régina Clarisse, l’Assemblée nationale accorde une importance majeure aux droits de l’enfant. « Des efforts ont été déployés dans le cadre de la protection et de la promotion des droits de l’enfant. Cependant, ce ne sont pas encore suffisants pour atteindre l’objectif  de la Convention des Nations unies relative à ces droits », avance-t-elle. A cet effet, elle sollicite tout un chacun de prendre ses responsabilité pour le respect des droits des enfants à Madagascar. Il s’avère que l’application des textes et politiques adoptés par le Gouvernement malagasy dans ce cadre est encore insuffisante. Cette semaine, une centaine d’enfants issus des 22 Régions de Madagascar monteront sur le plateau de la Chambre basse pour participer à un débat concernant leurs droits.

Anatra R.

 

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Editorial

  • Vigilance requise
    Attention ! « Mananika ny trambo ». La bête grimpe et rampe. Elle atteint la ligne rouge. Les sentinelles ne doivent pas baisser la garde. De quoi s’agit-il ! En cette semaine qui s’achève ce samedi 6 décembre débutait, le lundi 1er décembre par la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Syndrome immunitaire déficitaire acquis, le SIDA. Un peu partout dans le monde, surtout dans les grandes agglomérations à risque, les autorités sanitaires organisèrent des manifestations parfois à caractère festif ou autres de nature à transmettre des messages forts sur le danger que représente le VIH / SIDA. Des mobilisations pour la conscientisation de la population notamment des jeunes, population à risque, sur la conduite à tenir. A Madagasikara, comme dans la plupart des pays à population jeune, le pays s’expose de plus en plus dangereusement aux griffes de cette terrible maladie. Ces deux dernières décennies,…

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