Publié dans Société

Employés du secteur privé - Janvier, le plus dur financièrement

Publié le lundi, 06 janvier 2020

Dépenses exorbitantes lors des fêtes de Noël et de fin d’année. La plupart des ménages se serrent la ceinture depuis le début de cette semaine, avec des moyens financiers limités. D’ailleurs, beaucoup reconnaissent que janvier est le mois le plus dur financièrement. En fait, la plupart des employés, notamment ceux du secteur privé, ont touché leur solde le 24 décembre dernier. La prochaine paie se fera pourtant le 31 janvier, alors que les sources d’argent supplémentaire sont rares. « Nous n’avons touché aucun 13ème mois ni prime de fin d’année en 2019, contrairement en 2017 et 2018. De plus, notre patron ne nous a accordé aucune aide financière ni de cadeaux, genre un panier garni, pour égayer les fêtes. Nous n’en espérions pas plus en cette nouvelle année », nous confie Jeannette R., employée auprès d’une société de textile du côté d’Andraharo. Comme elle, bon nombre de travailleurs se plaignent de l’absence de « reconnaissance » et du « côté humain » de la part des employeurs, notamment cette année. Certaines sociétés n’ont même pas encore appliqué le salaire minimum de 200 000 ariary jusqu’ici. Les contrôles devraient s’accentuer pour y remédier.
Budget en baisse

Bon nombre de familles ont dû réviser à la baisse leur budget quotidien depuis le début de ce mois de janvier, qu’elles considèrent comme une « période de soudure ». « Nous dépensons 10 000 ariary par jour pour les frais de transport, nourriture et goûter des enfants, et jusqu’à 15 000 ariary par jour le week-end. Mais ce n’est plus possible maintenant, avec nos moyens très restreints après les fêtes de fin d’année et du Nouvel an. Depuis lundi, nous sommes contraints de limiter notre budget à 6 000 ariary par jour et à 8 000 ariary par jour le week-end. Désormais, notre consommation de viande ne se fera qu’une fois dans la semaine, au lieu de 2 à 3 fois auparavant. Les fruits et légumes, actuellement abondants sur le marché, seront en compensation. Par contre, nous n’avons aucun autre choix pour les frais de transport et le goûter », témoigne Amina R., mère de famille résidant à Anosimasina Itaosy. Pour certains, seules les dépenses prioritaires seront acquittées cette semaine, dont le loyer. D’autres devraient attendre quelques jours, comme le règlement de la facture de la JIRAMA ou encore les frais de scolarité des enfants. Des parents sont disposés à négocier avec les responsables d’établissements afin d’ajourner le paiement d’écolage jusqu’au mi-janvier, le temps qu’ils prennent des avances sur salaire. D’un autre côté, certaines personnes envisagent de faire des emprunts auprès des particuliers ou des agences de microfinances, sans tenir compte des intérêts. Tout cela pour un seul objectif : survivre jusqu’à la fin du mois…
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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