Publié dans Société

Syndicat des enseignants-chercheurs - Les masques tombent !

Publié le vendredi, 17 janvier 2020

Demande de démission du ministre Blanche Nirina Richard !Tel est l’un des messages que l’on peut lire affichés sur des banderoles à l’esplanade de l’Université d’Antananarivo dans le cadre de la grève du Syndicat des enseignants- chercheurs et des chercheurs-enseignants (SECES) ces derniers jours. Au final, c’est la principale revendication que l’on retient de cette longue période de grève. Un message, à forte connotation politique, qui n’étonne pas une grande partie de l’opinion publique. En effet, beaucoup soupçonnaient déjà que les revendications avaient une autre finalité que celle de la question du paiement des indemnités, des heures supplémentaires et autres. Ainsi, les masques commencent à tomber. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Blanche Nirina Richard, est la principale cible de cette grève. Des sources bien informées font savoir que la nomination de la rigoureuse Blanche Nirina a fait froncer les sourcils au sein du Syndicat des enseignants-chercheurs. Qui veulent alors la tête du ministre et pourquoi ? Une partie des grévistes détient sans nul doute la réponse.
Et comme « par hasard », à l’approche d’un éventuel remaniement au sein du Gouvernement, les mouvements de contestation s’intensifient. Espérant une rencontre avec le Président de la République, les enseignants grévistes reviennent à la charge. D’ailleurs, sauf changement, une nouvelle déclaration du SECES est prévue ce jour.
Bras de fer
En tout cas, il n’y a rien de condamnable dans la formulation de revendications qui font partie des droits d’un syndicat. Néanmoins, prendre les jeunes étudiants de l’Université en otage et mettre en jeu leur avenir pour des questions de sou est plus que déplorable. Dans la situation actuelle, il y a lieu de dire que la fin ne justifie pas les moyens. Le geste de certains élèves qui verse dans l’extrême en lançant également un ultimatum de grève rend encore l’ambiance plus que tendue à Ambohitsaina. Une ambiance qui sent d’ailleurs une forte odeur de manipulation.

Du côté du ministère, le silence semble être devenu le maître-mot. Une option qui n’est sans doute pas la meilleure dans une telle situation de crise car laissant une impression d’un éternel bras de fer. Pour un grand nombre d’observateurs, les deux parties devraient, avant tout, faire preuve de bonne foi et reprendre les pourparlers à travers la mise en place d’un espace de concertation qui réunit les représentants du SECES et ceux du ministère. Un espace dans lequel des discussions continues devraient être organisées pour résoudre le problème une bonne fois pour toutes. Sans vouloir se poser en donneur de leçons à l’attention d’éminents universitaires, le SECES devrait savoir que la tenue d’une grève – devenue presque une « tradition » à l’université - n’a jamais permis de résoudre totalement un problème sauf créer un climat de tension et éventuellement donner l’impression de faire trembler un ministre, sans plus !
Sandra R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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