Publié dans Société

Incendie meurtrier - Un chef de famille périt, une dizaine de maisons détruites

Publié le dimanche, 02 février 2020

Les flammes venaient de tuer ! La victime : un chef de famille de 55 ans.  L’on ne parle plus des destructions. C’était samedi après-midi dernier à Anjanahary II N, théâtre d’un incendie sans précédent. Sous l’effet du vent, d’épaisses volutes de fumée noirâtre montaient à l’assaut du ciel et se dirigeaient vers l’ouest, couvrant partiellement ainsi des zones entières s’étalant sur 2 ou 3 km. Pendant cela, des témoins qui occupent des zones situées en hauteur comme Faravohitra, ont pu parfaitement voir de puissantes flammes en train de consumer une, ou plutôt des constructions en majorité construites en bois, soit 13 au total. Par ailleurs, quatre autres, construites cette fois en brique, ont été partiellement endommagées, faisant au moins 50 sans-abri.

 

Les flammes s’étaient développées très rapidement, selon des témoins. C’était dans ces circonstances particulièrement dramatiques que le père de famille de 55 ans, marchand de cacahuètes de son vivant et ayant travaillé du côté d’Antsahakely, a trouvé la mort avant même que les pompiers n’aient pu intervenir. Il fut atrocement électrocuté au cours d’une bousculade énorme et à un moment où tous ses voisins de quartier ont voulu se sauver. En effet, un câble électrique de la JIRAMA était tombé accidentellement dans la zone du sinistre. Dans ce sauve-qui-peut général, le quinquagénaire a malheureusement trébuché et a donc fait une chute. En même temps qu’il a chu à terre, il a reçu une très forte charge électrique de quelques milliers de volts, son corps ayant entré en contact avec le fil assassin ou cette ligne haute tension. Des témoins racontent que le malheureux a succombé sur le coup.

Ces derniers expliquent que le foyer de l’incendie aurait démarré chez une famille de marchands de banane. Un embrasement subit s’est produit au niveau des bois de chauffe destinés à la fumaison des bananes. En quelques secondes seulement, les flammes ont gagné le local de vente de charbon de bois voisin. Pire, il ventait terriblement au moment des faits. Cela explique la vitesse avec laquelle le feu a attaqué les autres maisons dont celles qui sont bâties en briques rouges. « Il n’y avait presque plus rien à faire, et que les habitants ont dû se résigner à évacuer en toute hâte les femmes et les enfants. Ce n’était qu’après cela que des volontaires s’étaient entraidés afin de tenter de circonscrire les flammes avec les moyens du bord », déplore une habitante du secteur touché. Des témoins affirment avoir vu des gens puiser l’eau sale et malodorante des canalisations du quartier pour tenter d’éteindre le feu.

Les sapeurs-pompiers, eux, étaient arrivés assez rapidement. Mais ils ont dû perdre trop de temps afin de dénicher des sources d’eau. « Aucune goutte n’est sortie des  bornes fontaines publiques du quartier », se lamente un jeune habitant. De guerre lasse, il a fallu attendre l’arrivée de camions-citernes avant qu’on puisse commencer le combat contre le feu. Et encore, il a fallu effectuer quelques raccordements au niveau des lances pour que les sapeurs aient pu finalement atteindre ou couvrir la zone du sinistre. Le fait que celle-ci est située dans la partie basse du quartier, explique toutes ces difficultés pour pouvoir ramener l’eau convenablement jusqu’à l’endroit.

Franck R. 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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