Publié dans Société

Défécation à l’air libre à Vatovavy-Fitovinany et Atsimo-Atsinanana - Près de deux millions de personnes continuent la pratique

Publié le dimanche, 02 février 2020

Deux personnes sur 3 continuent à pratiquer la défécation à l’air libre dans les Régions Vatovavy-Fitovinany et Atsimo-Atsinanana. Ces Régions figurent parmi les zones ayant un taux le plus élevé en la matière dans le pays, soit près de 2 millions de personnes pratiquantes, plus exactement 1,7 million. Selon les résultats de la dernière enquête nationale sur la situation sociodémographique des ménages (MICS) en 2018, moins de 1% de la population des 2 Régions a accès à des services de base d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène.

De plus, elles sont les pires Régions en termes de lavage des mains avec du savon. Seulement 5,7% des ménages de Vatovavy Fitovinany et 4,2% de ceux d’Atsimo Atsinanana ont un dispositif de lavage des mains avec eau et savon contre une moyenne nationale de 23,0%. Cette situation affecte l’état nutritionnel et sanitaire de la population locale. De plus, ces 2 Régions sont souvent exposées aux catastrophes naturelles comme les cyclones et les sécheresses.

41 Communes ciblées dans la lutte

Au profit de 190 000 femmes et 190 000 enfants, incluant les 10 000 scolarisés. Le projet d’« accélération de l’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène à travers des approches communautaires à Madagascar » vient d’être lancé le 31 janvier dernier à Manakara. Le projet, financé par l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) à hauteur de 2,5 millions de dollars et mis en œuvre par l’UNICEF, ambitionne d’améliorer l’état de santé et de survie de ces personnes dans les Régions de Vatovavy Fitovinany et Atsimo Atsinanana. Concrètement, de multiples activités vont être menées auprès de 41 Communes dans la lutte contre la défécation à l’air libre, la pérennisation des résultats acquis à travers l’assainissement total piloté par la communauté, l’assainissement basé sur le marché, le programme WASH dans les écoles et les centres de santé de base ainsi que la promotion de la gestion de l’hygiène menstruelle.

A travers son intervention, l’UNICEF comptera sur la collaboration avec les acteurs locaux pour la contribution à l’économie locale et aussi pour le marketing des matériels en dur plus résistants aux aléas climatiques. Les entrepreneurs locaux vont assurer la vente et les installations des latrines améliorées. Quant à la gestion de l’hygiène menstruelle, des groupes de femmes vont aussi travailler pour la confection et vente des serviettes hygiéniques lavables…

Recueillis par Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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