Publié dans Société

Hold-up dans un cash-point à Itaosy - « Les bandits étaient partis depuis longtemps », selon la Gendarmerie

Publié le mardi, 11 février 2020

Les enquêteurs ont procédé à une reconstitution des faits, hier. Ils tentent de comprendre comment exactement les deux bandits qui ont braqué le cash-point sis à la Cité ou « Akany Sambatra » d’Itaosy, ont pu s’enfuir. Pour les analystes, il est inconcevable qu’aucun des  éléments des Forces de l’ordre, encore moins les témoins à la scène n’aient pu voir les assaillants quitter le shop avec le magot, soit une somme de 5 millions d’ariary. Une victime,  cette préposée de 50 ans, a affirmé que les auteurs du forfait l’auraient menacée avec un revolver et un sabre.

 

A propos, le comportement des Forces de police dont le SAG, l’UIR et la Gendarmerie de la brigade locale, qui étaient censées neutraliser les deux assaillants au moment des faits, a créé une vive polémique au sein de l’opinion. Une vive discussion et surtout un doute puisque le dispositif des Forces de l’ordre n’a pas été levé jusque très tard dans la nuit des faits, et même jusqu’à hier matin.

Celle-ci était allée même jusqu’à soupçonner que la Police et la Gendarmerie auraient laissé filer les agresseurs, expliquant ainsi le fait que les fugitifs ont pu s’échapper entre les mailles de leur filet. Or, une source auprès de la Gendarmerie d’Itaosy maintient à tout prix sa version des faits, prononcée dès lundi soir même, comme quoi les éléments des Forces de sécurité, n’ont plus rencontré que les trois victimes, c’est-à-dire les femmes qui travaillent dans le cash-point. Lors de notre conversation d’hier, avec cette source de la Gendarmerie, elle était formelle sur un point. « La rumeur comme quoi les bandits se trouvaient encore à l’intérieur de la boutique, s’était largement répandue. Or, à l’arrivée des Forces de l’ordre sur les lieux, elles n’ont plus trouvé aucun suspect », assure notre interlocuteur.

Au moment où les policiers et les gendarmes ont pénétré dans le secteur du cash-point, l’une des trois femmes censées avoir subi l’agression se trouvait déjà à l’extérieur. « Les gens racontent qu’ils ont évacué en catastrophe la dame par une  fenêtre qui constitue un passage débouchant sur un garage adjacent au batiment. Nous craignons que les assaillants auraient profité de cette tumulte pour prendre la fuite », a-t-il ajouté encore.

En réalité, l’alerte aurait été trop tardive. « Le problème, c’est que les victimes n’ont pas pu nous alerter à temps. Ce sont des riverains qui ont appelé la Police. Mais lorsque les Forces de l’ordre se sont mobilisées, c’était déjà trop tard ! », soutient-il. L’unique faille dans toutes les hypothèses avancées jusqu’ici, c’est que la version des victimes,  n’a pas été encore connue.

Cette affaire a plus que jamais traumatisé l’ensemble des exploitants de cash-point de la Capitale. L’un d’eux n’a pas caché qu’ils n’ont personne sur qui compter pour les protéger. Un autre a demandé aux autorités en place afin qu’elles réagissent. Mais le braquage survenu lundi soir dernier à Itaosy,  n’a pas laissé le ministre de la sécurité publique insensible. Bien que tout le monde attende le résultat de l’enquête en cours et que les recherches se poursuivent, il a toutefois annoncé une prise d’une série de mesures spéciales visant à protéger désormais les cash-points de la ville. Le quadrillage de la ville figure dans la liste.

Franck R.  

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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