Publié dans Dossier

Les grands procès de 2023 - Les affaires Ntsoa VHF, Ambolotarakely et Ikongo au menu

Publié le dimanche, 01 janvier 2023



L’année 2023 qui vient de démarrer, verra se profiler une brochette de procès à l’horizon. Les affaires d’Ikongo, d’Ankazobe et bien sûr celle concernant l’assassinat d’Andriatiana Rabemanantsoa, alias Ntsoa (33 ans), le chanteur du groupe évangélique VHF, sont les plus en vue.

A commencer donc par cette triste affaire. Les 4 principaux suspects dans celle-ci dont une amie intime de la victime, devront comparaître devant le Tribunal d’Anosy le 9 janvier prochain. L’enquête préliminaire au niveau de la Gendarmerie certifie que l’élimination barbare de la victime à l’aide de plusieurs coups de couteau, avec pas moins de 8 plaies recensées sur son corps, aurait été commanditée par sa propre petite amie, c’est-à-dire celle qui est provisoirement incarcérée à Antanimora actuellement. A l’explication de l’extrême ambiguïté du sentiment de la jeune femme, elle a essayé de se blanchir en faisant semblant d’être compatissante sur le triste sort de son défunt ex-compagnon, lors de sa publication sur Facebook, du moins dans les premiers moments qui ont suivi la triste nouvelle sur l’assassinat du chanteur évangélique. Pour mieux dissimuler encore le doute la concernant, elle a joué le tout pour le tout : elle était même venue assister aux obsèques du malheureux. Or, c’était dans ces circonstances que les gendarmes l’avaient arrêtée.

Selon la Gendarmerie, l’acte aurait été motivé par une jalousie amoureuse, situation à laquelle s’ajoute une histoire de gros sou en lien avec un business. Par ailleurs, on ignore encore ce qui est advenu du 5ème suspect, accusé aussi d’avoir tué de ses propres mains la victime. Le fugitif qui court toujours en ce moment, échappera-t-il ainsi à la Justice ?

Qui ont perpétré le massacre d’Ambolotarakely ?

Dégueulasse et barbare ! C’est ce qu’on peut qualifier le massacre de 32 villageois d’Ambolotarakely, dans le District d’Ankazobe, vers fin juillet dernier. Normalement, la Justice devra trancher aussi sur le sort des 6 personnes principalement soupçonnées sur un nombre total de 23 impliquées. Le maire d’Ambolotarakely figurait dans cette liste, mais a été relâché par la suite. Tous ces individus auraient orbite autour d’Iarisy, chef d’un nébuleux gang rendu tristement célèbre, et qui aurait commandité cette extermination de villageois.

Enfin, le cas de l’un de ces suspects, mérite d’attirer l’attention. Il fut le dernier à se faire arrêter. En cause, il serait un fabricant d’armes à feu locales avec 15 cartouches de calibre 12.

Les 4 larrons qui ont mis la mort et la désolation à Ikongo à la suite du kidnapping d’un garçon albinos, mais surtout aussi l’assassinat de sa mère en septembre dernier, devront être aussi jugés dans le courant de cette année. A l’époque, les habitants d’Ikongo ont voulu venger la mort de cette mère de famille. Il a ainsi fallu placer les suspects en lieu sûr. Les émeutiers ont considéré ce transfert des prévenus comme une complicité de la Gendarmerie. D’où une violente réaction des émeutiers qui ont voulu prendre d’assaut la caserne de la Gendarmerie d’Ikongo. En position de légitime défense, les Forces de l’ordre ont dû utiliser du gaz lacrymogène, et enfin tirer à balles réelles pour repousser une foule menaçante. Le bilan fut très lourd : 19 morts et 26 blessés, côté manifestants.

Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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