Publié dans Economie

Prix à la pompe - La subvention, une des solutions à exclure

Publié le mardi, 29 juin 2021

Depuis le mois de juin 2020, le cours du pétrole sur le marché international ne cesse d’augmenter. Au vu de l’évolution du marché, les consommateurs devraient alors s’attendre à une hausse éventuelle des prix à la pompe. Toutefois, jusque-là, rien n’est encore fixé. Les parties prenantes, à savoir l’Etat, l’Office malgache des hydrocarbures (OMH) mais aussi les compagnies pétrolières sont encore aujourd’hui en pleine réflexion.

« Toutes les scénarios possibles sont en cours d’étude actuellement. En tant que pays importateur net, Madagascar ne peut en effet échapper aux variations des prix sur le marché international. La disponibilité des vaccins contre la pandémie de coronavirus favorise le redémarrage économique des grands pays. De ce fait, le prix du baril tourne aujourd’hui entre 73 et 75 dollars. Depuis le mois d’avril dernier, le prix de référence calculé est donc supérieur au prix affiché à la pompe. Et pour ce mois-ci, l’écart entre les deux prix en pondéré est de 200 ariary », détaille Jean-Baptiste Olivier, directeur général de l’OMH, hier dans son bureau à Behoririka, en marge d’une rencontre avec la presse sur la question.

En tout cas, malgré cet écart, le passif de l’Etat auprès des pétroliers est quasiment nul. « Le passif de l’Etat auprès des compagnies pétrolières a été apuré en totalité à la fin du mois de décembre 2020. Durant le premier trimestre de l’année, l’Etat a pu réunir des actifs vu que le prix de référence calculé était moins élevé que le prix affiché à la pompe. Mais à partir de mois d’avril dernier, cette situation s’est inversée. Dans tous les cas, la situation est en équilibre actuellement », rajoute le responsable.

Le maintien des prix administrés par l’Etat figure parmi les scénarios envisageables. Toutefois, une subvention de la part de l’Etat pour pallier la différence entre le prix calculé et le prix affiché reste une solution non-viable sur le long terme, sachant que le cours du pétrole est en hausse constante. « La durée d’application du décret définissant la structure des prix à la pompe est de six mois. Cette période touche à sa fin. C’est pourquoi toutes les parties prenantes étudient aujourd’hui les solutions possibles pour gérer les prix des produits pétroliers dans le pays. L’intérêt des consommateurs passe en premier lieu. Cependant, la subvention du prix à la pompe pourrait creuser les dettes de l’Etat. Les budgets dédiés à d’autres secteurs finissent par être versés dans le secteur pétrolier. Ce qui peut au final affecter durablement le développement du pays. Il n’est donc pas adéquat de créer des passifs au détriment des finances publiques », soutient le DG de l’OMH.

La libéralisation du secteur figure aussi parmi les solutions, sauf qu’il n’est pas sûr qu’il y ait vraiment une concurrence entre les compagnies pétrolières présentes dans la Grande île. De plus, en termes de contrôle des prix appliqués, le suivi pourrait être minimisé. En tout cas, la décision finale sera diffusée prochainement avec d’éventuelles répercussions sur les prix des produits pétroliers.

Rova Randria

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Editorial

  • D’éternels médecins après… !
    On était, on est et on restera d’éternels médecins après la mort ! Et la honte ni le ridicule ne tue pas. La capacité d’anticipation et la compétence à prévenir nous échappent honteusement. On est là ! Et le pays paie les prix au plus fort pour en devenir l’un des plus pauvres du monde. Et le drame, personne n’est responsable. Ce sont toujours les autres qui portent le chapeau. Quel dommage !Depuis toujours, les ressources naturelles endémiques du pays font l’objet de braquage à ciel ouvert, de trafics illicites imparables et de commerce au noir sans que nos supposés meilleurs responsables du pays, nos supposés grands stratèges, des généraux et autres, de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ne parviennent pas à stopper ou tout au moins contrôler le crime. Et le sang coule ! Une hémorragie sans arrêt ! Exsangue, Madagasikara n’est que l’ombre de…

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