Publié dans Economie

Elevage - « Tout doit être remis au goût du jour » dixit Tsiry Andriamahatola

Publié le lundi, 26 juillet 2021


Insécurité, techniques archaïques, données non fiables, manque d’infrastructures… Le secteur de l’élevage à Madagascar rencontre aujourd’hui d’innombrables difficultés, empêchant le développement accru de la filière. En effet, les produits d’élevage ont encore beaucoup de mal à satisfaire les besoins locaux, freinant ainsi l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire. « Pour soutenir les opérateurs, mais surtout les éleveurs, tout doit être remis au goût du jour. C’est pourquoi l’élaboration d’une nouvelle politique de gouvernance, adaptée au contexte actuel et répondant aux attentes de tous les acteurs pour les appuyer dans l’amélioration du rendement national et notre compétitivité, est plus que primordiale actuellement. La nouvelle stratégie tiendra alors compte de la facilitation de l’accès au financement et aux intrants pour les éleveurs et les opérateurs », a soutenu Tsiry Andriamahatola Lezoma, directeur général de l’élevage au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, en marge d’un atelier national de réflexion et de concertation sur le sujet, la semaine dernière à Antsirabe.
Grâce à cette concertation nationale, tous les acteurs concernés ont notamment pu définir les axes stratégiques de redynamisation de ce secteur et ses principales filières de production et de transformation, déterminer les actions à entreprendre et mettre en place une plateforme d'échange intégrée et multisectorielle pour établir la cohérence et la synergie entre tous ces acteurs. « Spécialisé dans l’élevage caprin, j’ai eu l’occasion d’insister sur la professionnalisation des éleveurs, la nécessité de mettre en place un système de recensement du cheptel, l’amélioration des cadres réglementaires ou l’alimentation animale. Ces points devront permettre de valoriser la filière petits ruminants qui reste peu considérée et sous-exploitée », a déclaré Louis Zafisolo, un paysan éleveur de la Région d’Androy.
A l’issue des échanges, une ébauche d’une nouvelle stratégie a pu émerger. Celle-ci comporte un projet de gouvernance sectoriel relatif aux structures régaliennes dont le cadrage juridique, le personnel technique ainsi que les moyens techniques et financiers. Plusieurs projets de développement seront également intégrés dans les filières porteuses comme l’élevage bovin et des petits ruminants, l’aviculture et l’élevage de palmipèdes, l’élevage porcin mais aussi l’apiculture. Le secteur privé s’attend actuellement à des plans concrets. Un atelier de validation des actions stratégiques et des projets de développement sera ainsi programmé au plus tard au mois de décembre de cette année.
Rova Randria

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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