Publié dans Economie

Secteur secondaire - Elaboration d’une stratégie de défense commerciale nationale

Publié le mardi, 23 novembre 2021


Motiver les investissements étrangers sans pour autant ternir les potentiels des industries locales à travers un environnement de concurrence sain et équitable. C’est en ce sens que s’est tenu, hier à Tsiadana, l’atelier de validation de la stratégie de défense commerciale de Madagascar. « Comme notre pays a opté pour l’ouverture internationale en termes d’échange commercial, cela a eu pour conséquence logique, une rude compétition sur le marché. Dans ce contexte, de nombreuses pratiques anti-concurrentielles prolifèrent à l’instar du dumping ou le fait d’appliquer des prix plus bas dans les pays de destination comparés à ceux appliqués sur le territoire d’origine du produit avec des appuis offerts par les gouvernants à leurs producteurs. Le but étant d’acculer les concurrents sur le terrain et de s’assurer un développement de la part de marchés de manière durable qui vire parfois au phénomène de monopole » déplore Barthélemy, directeur général de l’Autorité nationale chargée des mesures correctives commerciales (ANMCC). Afin d’asseoir sainement cette stratégie de défense commerciale nationale, les principaux concernés, à savoir les autorités en matière de commerce et les industriels, se basent sur les directives de l’organisation mondiale du commerce. Cela permettra alors de prévoir des règles permettant aux pays de se défendre pendant un temps limité en recourant aux mesures pour instaurer la concurrence loyale tant rechercher par les producteurs locaux. Par ailleurs, Madagascar a déjà mis en place des mesures correctives commerciales à travers l’ANMCC en vue de protéger les industries nationales œuvrant dans la production de trois produits face à l’envahissement des importations. Ces trois produits sont : les pâtes alimentaires, les couvertures et les détergents en poudre. Les enjeux socio-économiques de la première expérience de la Grande île en matière d’application de cet instrument de défense commerciale sont sujets à débat depuis quelques années. « Il est indéniable que l’économie malagasy dépend largement des flux d’importation. Et l’on ne peut avoir tout de suite une autosuffisance car plus de 80% des biens de consommation du pays sont encore importés. Cependant, Il s’agit pour le moment d’atténuer les impacts de la flambée de ces importations sur la consommation mais aussi et surtout sur les conséquences directes de ces importations sur les produits et industries locaux sur le plan de la concurrence » conclut Hassim Amiraly, président du syndicat des industries de Madagascar. Actuellement, les instruments de défense commerciale se transforment de plus en plus en outils de protection de l’industrie à travers le monde. Beaucoup de pays y ont recours, à l’instar des plus grandes puissances économiques telles que les États-Unis, l’Union européenne et la Chine. Les pays en développement s’en servent également pour la même fin dont leurs résultats en matière d’industrialisation sont très remarquables.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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