Publié dans Economie

Energie - La JIRAMA rattrapée par ses vieux démons

Publié le vendredi, 26 novembre 2021

Gouffre financier. Les états financiers du Projet d'amélioration de la gestion des opérations du secteur de l'électricité (PAGOSE), au titre des années d'exercice 2018 et 2019, provoquent des émules après que la Banque mondiale ait demandé à la compagnie nationale de l'eau et de l'électricité (JIRAMA) de mener un audit de son système de gestion pour déterminer les montants des anomalies constatées durant ces deux années d'exercice. 

A travers une lettre adressée à la ministre de l'Economie et des Finances, portant notification des dépenses inéligibles relatives au Projet d'amélioration de la gestion des opérations du secteur de l'électricité, la Banque mondiale somme ainsi le ministère de procéder au remboursement d'une partie du montant accordé au financement de ce projet jusqu'au 3 décembre prochain. « Des dépenses de 6.901.704.827 ariary, soit approximativement 1.752.813 dollars, effectuées ne respectent pas les procédures de gestion financière recommandées par l'Association internationale de développement. Dépenses qui sont donc déclarées inéligible et donc c'est de la responsabilité du Gouvernement et de la JIRAMA de les remboursers à l'IDA », précise la missive de la banque mondiale adressée au ministre de l'économie et des finances signée par Idah Pswarayi-Riddihough, directeur pays de la Banque mondiale pour Madagascar. 

A rappeler que le projet PAGOSE sera clôturé à la fin de cette année. Raison pour laquelle la Banque mondiale a précisé ce délai de remboursement assez prompt. Pour rappel, le programme portait sur les mesures d'amélioration du cadre de gouvernance et de la gestion financière de la JIRAMA ainsi que des mesures pour améliorer la production et la qualité de service. Le programme était aligné sur des interventions des autres parties prenantes à la réforme du secteur de l'énergie à Madagascar, plus particulièrement le projet PAGOSE, d'un montant de 65 millions de dollars, financé par la Banque mondiale, qui vise à améliorer la planification et la pérennité financière du sous-secteur de l'électricité, renforcer la performance opérationnelle et la gouvernance de la JIRAMA, et investir dans une électricité plus fiable. Ceci afin de fournir de l'énergie au moindre coût pour soutenir la croissance économique ainsi que le développement durable et inclusif  et la politique nationale de l'électricité (PNE 2015-2030) qui vise, dans le cadre du sous-secteur électrique, à « atteindre un taux d'accès à une source d'énergie moderne de 70 % en 2030, tout en accroissant la part des énergies renouvelables à 85 % dans le mixte énergétique ». 

En 2018 le projet a ensuite bénéficié d'un financement additionnel de 40 millions de dollars. Avec ce financement additionnel,  le PAGOSE a pu s'étendre jusqu'à la fin de cette année. Le projet initial, approuvé par le Conseil d'administration de la Banque mondiale, le 23 mars 2016, prévoyait effectivement un financement par crédit Ida, et cela afin d'atteindre l'Objectif de développement du projet (ODP).

Hary Rakoto

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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