Publié dans Economie

Loi sur la concurrence - Projet de sauvegarde sur les produits agricoles en gestation

Publié le mercredi, 02 février 2022

Lésés, les producteurs locaux sont souvent en proie à une concurrence accrue sur l’importation de produits de consommation. Raison pour laquelle, hormis des produits industriels, l’Autorité nationale chargée des mesures correctives commerciales (ANMCC) est actuellement en train de voir des possibilités pour la protection de certaines filières ou produits agricoles concurrencés par des importations. « Notre mission est d’élaborer les réglementations nationales et de mener des enquêtes afin d’appliquer les mesures correctives commerciales en cas de détection des anomalies.

Pour l’heure, nous agissons par le biais de la mise en œuvre de l’Accord de l’Organisation mondiale du commerce relatif à ce sujet. Par ailleurs, suite à de nombreuses doléances formulées par la plupart des coopératives et autres producteurs agricoles sur la difficulté qu’ils éprouvent à écouler leurs produits sur le marché locaux face à des produits d’importation dans la même catégorie de consommation, l’ANMCC se penche à présent sur les possibilités pour sauvegarder ces produits et producteurs locaux face à la concurrence », explique Barthélémy, directeur général de l’ANMCC. Pour rappel, actuellement, trois mesures de sauvegarde ont été mises en place par l’ANMCC depuis l’année 2019 pour une durée de 4 ans prorogeable. Elles concernent les importations de couvertures, détergents en poudre et pâtes alimentaires. Les études sur la protection des produits agricoles locaux viendront ainsi s’ajouter à cette liste sous peu dans la mesure où chacun des producteurs locaux se plaignent des difficultés dans l’écoulement de leurs produits alors que la Grande île fait venir des milliers de tonnes de l’extérieur ces mêmes produits. Pour ce faire, des descentes sur terrain ont  été récemment effectuées dans certaines Régions dont l’Analamanga, Vakinankaratra, Itasy ou encore Bongolava dans le but de collecter les données nécessaires et d’identifier les produits cibles. « Ici, on vend une caisse de pêche d’environ 25 kg à seulement 1 000 ariary. La plupart du temps, nous sommes dans l’obligation de jeter une grande partie de notre production ou de les laisser sur le marché car les ramener chez nous coûterait encore plus en termes de frais de transport », explique un petit producteur de la Commune d’Antsampandrano- Antanifotsy. Un autre producteur du Vakinankaratra se trouve aussi dans des conditions similaires : « Pour le moment, peu de collecteurs daignent descendre dans notre Région. On ne sait plus quoi faire des récoltes. Sans parler des pertes considérables que nous enregistrons tant pour le stockage que pour les frais divers ». Une façon pour cet agriculteur de la Région Vakinankaratra d’alerter les autorités compétentes quant à la situation à risque dans laquelle se trouve des acteurs de cette filière face au contexte actuel. Contexte dans lequel le projet « One district, one factory » ou Odof, le fer de lance de l’industrialisation du pays à l’échelle nationale tombe à point nommé car avec une unité de transformation à proximité, ces producteurs n’auront plus à se soucier de l’écoulement de leurs produits.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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