Publié dans Economie

Secteur touristique - Les mains-d’œuvre saisonnières qualifiées se font rare

Publié le lundi, 27 juin 2022


Avec la notion de reprise post-Covid, martelée à tout bout de champ et la haute saison qui approche, le secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration (THR) doit se préparer à une reprise effective après les années de crise, ainsi qu’à améliorer le tableau des performances. Cependant, le manque de mains-d’œuvre qualifiées se rencontre à tous les niveaux. Par ailleurs, les emplois touristiques se caractérisent par le fait que beaucoup d’entre eux sont saisonniers et connaissent un fort taux de turn-over. Il en résulte que la plupart de ces emplois ne sont pas très qualifiés, d’autant plus que le système de formation n’offre pas de qualifications très affirmées. Pourtant, le secteur du tourisme représente un des leviers du développement économique, social et environnemental du pays. Grâce à son poids économique, il est à l’origine de 4,6 % d’emplois directs et 13,3 % d’emplois indirects créés ainsi que de 5,9 % du PIB. « Le manque de professionnalisme, l’inadéquation des offres de formation avec les besoins des entreprises et la difficulté d’avoir du personnel compétent représentent autant d’obstacles au développement que de défis à relever pour Madagascar, et en particulier pour le secteur THR. Ainsi, des questions se posent : y aura-t-il assez de mains-d’œuvre pour assurer la période estivale ? Combien d’établissements pourront tenir face à cette pénurie inédite ? », explique un manager d’hôtel saisonnier dans le nord du pays.
Système D
Ainsi, avec le peu de formations proposées dans le secteur THR, le gérant ou propriétaire se charge lui-même de former son personnel sur le tas. Un contexte désavantageux pour les établissements qui misent leur chiffre d’affaires uniquement durant la haute saison qui approche à grand pas. De ce fait, ce secteur souffre du manque de qualité de service et de compétence au niveau de ses ressources humaines. Face à ce contexte, le système D s’impose chez les établissements à envergure modeste. « On fait travailler les petits neveux, les filles et fils des copains, bref, ceux qui prendront peut-être la relève de ce métier que tout le monde avoue difficile autant sur le plan psychologique que physique », confie un propriétaire de bistrot dans le sud-est du pays. Le défi consiste donc à redynamiser ce secteur en renforçant les offres de formation continue et professionnalisante répondant aux besoins des professionnels du secteur. Par ailleurs, des règles particulières doivent être respectées, à savoir la forme du contrat de travail, les conditions de travail adaptées, la rémunération minimale, l’indemnité de congés payés en fin de contrat, le temps de travail. D’autres professionnels proposent aussi que les rémunérations perçues par le jeune salarié puissent même être exonérées d’impôt sur le revenu en guise de mesure d’incitation.
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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