Publié dans Economie

Foire internationale de l’agriculture - Les zones d’émergence agricole, une opportunité pour les agripreneurs

Publié le dimanche, 25 septembre 2022


Clap de fin pour la quatrième édition de la Foire internationale de l’agriculture (FIA). L’évènement, devenu un incontournable pour les acteurs du secteur, a pu recevoir un peu plus de 20.000 visiteurs en seulement quatre jours d’exposition. L’édition de cette année a vu la présence massive des concessionnaires agricoles témoignant l’intérêt des acteurs à professionnaliser ce secteur clé.  D’ailleurs, près de 550 stands ont été érigés afin que les exposants puissent présenter au grand public leurs offres de services et de biens, sans oublier les produits agricoles bios et transformés, faisant la particularité de chaque Région.
Durant ces quelques jours d’exposition, les concepts d’« émergence agricole » et « autosuffisance alimentaire » étaient sur toutes les lèvres. En parlant de l’atteinte de l’autosuffisance, le riz est toujours en première ligne avec une prévision de production additionnelle de paddy de l’ordre de 500.000 tonnes par an, ainsi que la création de fermes agro-pastorales. Pour le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, partenaire public de l’évènement, une stratégie sur l’agrégation agricole a été mise en place avec la création de huit Zones d’émergence agricole dont quatre zones pour l’agriculture et le reste pour l’élevage. Cette agrégation agricole consiste à mettre en relation des entreprises de transformation avec les coopératives de producteurs. Toujours au niveau du secteur de l’agriculture, une nouvelle superficie de 100.000 ha sera aménagée, tout en renforçant l’adoption de la technique de production SRI, et en effectuant une extension des superficies de riziculture intensive pluviale.
Ces dispositifs permettent ainsi de faciliter l’implantation des investisseurs nationaux et étrangers dans ces Zones d’émergence agricole. Pour rappel, environ 80 % de la population malagasy, soit plus de 20 millions d’habitants vivent en milieu rural, et la Grande île dispose d’énormes potentiels de développement rural. Sur 36 millions d’hectares de superficie cultivable, seulement 8 % sont cultivés. Au-delà de 100.000 ha en cours dont 50.000 ha dans le Bas Mangoky, le régime vise dans l’immédiat 270.000 ha de terres à cultiver, et une production additionnelle d’au moins 500.000 tonnes de riz par an. La nécessité de trouver d’autres méthodes pour une meilleure production agricole s’impose afin de viser l’objectif du Plan émergence (PEM) qui entre dans le cadre de la vision de promotion du secteur arboré par la FIA.
Quoiqu’il en soit, les objectifs de l’évènement rejoignent l’esprit des plus hautes autorités qui avaient déjà organisé récemment une conférence nationale pour l’autosuffisance alimentaire, dans la mesure où le Chef de l’Etat reste convaincu que le monde connaît aujourd’hui une période de récession importante à la suite des deux années de pandémie de Covid-19, mais aussi de la crise inflationniste due au conflit en Ukraine. Il est donc primordial pour chaque Etat d’être indépendant en termes d’approvisionnement alimentaire. C’est d’ailleurs l’objet de notre « Velirano » numéro 9 qui consiste à assurer l’autosuffisance alimentaire et l’amélioration de la productivité agricole. Ainsi, pour améliorer les conditions de vie des paysans, l'Etat malagasy entend mener des négociations auprès des institutions de microfinance afin que les paysans agripreneurs puissent bénéficier d'une baisse des taux d'intérêt.






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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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