Publié dans Economie

Pêche - Accords renouvelés entre Madagascar et l’Union européenne

Publié le jeudi, 27 octobre 2022


Enfin. Au point mort depuis cinq ans, l’accord de pêche entre l’Union européenne et Madagascar sortira de l’ombre à partir d’aujourd’hui à Ampandrianomby selon une source proche du dossier, çoincidant ainsi à l’ouverture du forum des investissements qui se tient présentement au centre de conférence international d’Ivato. Pour rappel, depuis le 24 octobre dernier, une délégation représentant les techniciens et décideurs de l’Union européenne a débarqué en terre malagasy pour peaufiner les derniers points de négociation qui restaient encore en suspens. Après ces quelques jours d’âpres négociations, les deux parties ont ainsi pu aboutir au consensus idéal. Evidemment, les détails des termes des accords de renouvellement ne seront révelés qu’aujourd’hui. Cependant, si l’on se tient aux explications du ministre de la Pêche et de l’économie bleue lors de son dernier point de presse, le vent devrait tourner en faveur de la Grande île. En effet, les conditions imposées par la partie malagasy stipulent l’augmentation du prix d’achat à la tonne d’environ 50%, l’augmentation globale des recettes à hauteur de 40% ou encore la diminution du nombre de navire qui aura le droit d’arpenter les eaux territoriales malagasy à moins 10% par rapport aux termes des précédents accords. Pour rappel, avant ces précisions, les points ayant fait stagner les accords se concentraient surtout sur l’augmentation des redevances et des compensations financières ainsi que le système déclaratif utilisé auparavant qui devait aussi être modifié de façon à ce que les bâteaux de pêche européens procèdent directement au débarquement des produits avant de les exporter. En fin de compte, la proposition malagasy tiendra alors compte du maintien de ce système déclaratif en oubliant le débarquement des produits en terre malagasy faute de moyen pour le traitement et le stockage du tonnage de référence envisagé. Pourtant avec le système actuel, les bâteaux pêchent en haute mer et ne fait que déclarer le tonnage sur papier aux autorités malagasy. Il est difficile dans ce cas d’assurer une totale transparence dans les procédures avec le système de débarquement des poissons sur la Grande île avant les envois en exportation de façon à améliorer nettement le contrôle en termes de qualité et de quantité des produits.

Hary Rakoto
 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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