Publié dans Economie

Secteur halieutique - La surpêche du thon inquiète les environnementalistes

Publié le dimanche, 26 mars 2023



Préoccupation. A l’unisson, la société civile, les ONG de protection de l'environnement,  ainsi que des regroupements de pêcheurs ont exprimé leurs inquiétudes quant à la quasi-inexistence des efforts mis en œuvre pour mettre fin à la surpêche du thon et des espèces apparentées. Alors que cette surpêche met même en péril les moyens de subsistance des pêcheurs locaux de Madagascar. Le manque de sérieux de certains pays et organisations membres de la Commission des thons de l'océan Indien (CTOI), qui est chargée de gérer les espèces hautement migratoires, dans cette lutte contre la surpêche, nous laisse perplexes. Aucune Mesure de conservation et de gestion (MCG) efficace n'a été adoptée ou mise en œuvre, mettant en péril la reconstitution des stocks, tel est le cas de l'albacore de l'océan Indien déclaré en état de surpêche dès 2015. Lors de la récente réunion de la CTOI en février 2023 à Mombassa, Kenya, une importante résolution visant à améliorer la gestion des Dispositifs de concentration de poissons (DCP) dérivants utilisés par les thoniers senneurs industriels de l’Union européenne pour attirer les thons, a été adoptée. C'est la première fois depuis plusieurs années qu'une mesure significative a été prise pour réduire l'effort de pêche sur les captures de juvéniles d'espèces de thon tropical. L'albacore et le thon obèse sont tous deux surexploités dans l'océan Indien, et une très forte proportion de ces thons - 97 % dans le cas de l'albacore - capturés par les senneurs à senne coulissante autour de ces DCP dérivants controversés dans la région sont des juvéniles, ce qui a un impact supplémentaire sur la santé des stocks.
Néfaste
Cette résolution, soutenue par de nombreux pays côtiers de l’océan Indien, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024, prévoit une réduction progressive du nombre de DCP dérivants autorisés par navire de 300 à 250 la première année et à 200 jusqu’en 2025. Elle charge également le comité scientifique de la CTOI de recommander des mesures de gestion appropriées pour les DCP dérivants, fondées sur des données scientifiques crédibles, avant la fin de l'année 2023. Conformément à l'approche de précaution, une fermeture de 72 jours des DCP dérivants entrera automatiquement en vigueur en 2024, à moins que des données scientifiques crédibles produites par le comité scientifique ne montrent que cette approche ne contribuera pas à la reconstitution des stocks. Il est bien établi que, outre les effets néfastes des DCP dérivants sur les populations de poissons juvéniles, l'utilisation des DCP entraîne également des niveaux élevés de prises accessoires d'espèces en voie de disparition, menacées et protégées, ainsi que des enchevêtrements, une pêche fantôme, une pollution marine et des dommages aux écosystèmes sensibles lorsqu'ils sont perdus ou abandonnés. « Nous demandons à l’Union européenne de faire preuve d'un leadership responsable en adhérant à la résolution récemment adoptée par la CTOI, dans l'intérêt des stocks de thon tropical de l'océan Indien et des nombreux autres pays et communautés qui en dépendent, et au Gouvernement malagasy de défendre les droits des communautés côtières et de collaborer avec d'autres pays côtiers pour réclamer la justice océanique et continuer à soutenir la résolution », concluent ces organismes de protection.

Hary Rakoto

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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