Publié dans Economie

MEDEF International - « Madagascar remplit les critères attendus »

Publié le mercredi, 09 octobre 2019

Rassurés. C’est avec ce sentiment que les représentants de 30 entreprises françaises, issus de la délégation de MEDEF International venue pour une visite de prospection, ont quitté la Grande île. Effectivement, ces trois jours de rencontre avec le  secteur privé mais aussi public, sans oublier les sociétés françaises déjà bien implantées à Madagascar, ont permis d’éclaircir la lanterne des investisseurs,surtout en matière de conditions d’investissements et d’opportunités exploitables dans le pays. Chaque entrepreneur a ainsi eu la possibilité d’échanger avec les autorités locales rattachées à leurs activités respectives, lors de la rencontre avec le Président de la République, Andry Rajoelina et les membres du Gouvernement.

« En tout cas, les entreprises françaises sont déjà présentes à Madagascar. Ce n’est pas quelque chose de nouveau. Toutefois, actuellement, cet intérêt pour le pays ne cesse de s’accroître. Et la venue de cette délégation du MEDEF International dans la Grande île le prouve bien. L’idée étant d’élargir les relations économiques entre les deux pays pour un partenariat gagnant-gagnant », a soutenu Christophe Bouchard, ambassadeur de France à Madagascar, avant-hier à la Résidence à Ivandry, durant une rencontre de la délégation des entrepreneurs français avec les opérateurs locaux.

« La défaillance historique de Madagascar en termes d’investissements fait que certaines entrepreneurs français ont toujours hésité à investir dans le pays. Cependant, au cours de cette visite, nous avons ressenti le début d’un nouvel air, avec une véritable volonté à évoluer. Ce qui fait que nous sommes confiants pour l’avenir des investissements. En plus, des entreprises françaises comme Orange ou Canal+ sont présentes dans le pays depuis plusieurs décennies déjà. Si elles sont encore présentes aujourd’hui, c’est que Madagascar remplit les critères attendus par les investisseurs. Il faudra juste dépasser cette peur psychologique », s’enthousiasme Vincent Bigaud, représentant d’Aggreko, une entreprise spécialisée dans le secteur énergétique. Il ne faut pas oublier que le choix des investisseurs repose sur un ensemble de critères, allant du foncier au taux d’inflation, de même que les différentes garanties d’investissement. Et c’est en fonction de ces critères qu’ils choisissent un pays ou un autre. « Mais le plus important pour un entrepreneur reste le retour sur investissements. Telle est la question fondamentale. Mais pour nous, les opportunités sont bien présentes. Nous avons par exemple déjà répondu à un appel d’offres d’une industrie minière du côté de Toliara pour la construction d’une centrale hybride », ajoute-t-il.  

D’un autre côté, le contexte culturel coïncide aussi avec les besoins de ces entreprises. « Ce serait difficile pour nous de nous installer dans un pays parlant l’anglais ou une autre langue. Mais c’est plus simple dans des pays francophones comme Madagascar, vu que l’environnement culturel mais aussi linguistique nous sont plus familiers », soutient un représentant d’une entreprise. En tout cas, le Chef de l’Etat a déjà promis la révision du cadre juridique dans le pays pour une meilleure sécurisation des investissements, quelles que soient les entreprises concernées.

Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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