Publié dans Editorial

Vers quelle issue ?

Publié le vendredi, 15 mai 2020

La quatrième quinzaine de confinement tire à sa fin. Le Gouvernement prendra dans les heures qui suivent les dispositions appropriées relatives à la « situation d'exception » donnant feu vert à l'  « état d'urgence sanitaire national » dû à la pandémie du coronavirus à Madagasikara. Conformément aux dispositifs de la Constitution, Art 61 paragraphe 1, le Président de la République, après avis des chefs d'Institution parlementaires (Assemblée nationale et Sénat) et de la Haute Cour constitutionnelle, en Conseil des ministres, décide du sort réservé à la situation d'exception sur le territoire national.

Toute la Nation, les yeux tournés vers le Palais d'Etat d'Iavoloha, attend de pied ferme la décision du numéro Un du pays. Une série de questionnements s'interpose. L'état d'urgence sanitaire national sera-t-il prorogé ou prendra fin ? Avec la pandémie qui s'étend dans d'autres Régions comme Alaotra-Mangoro (Moramanga) ou Vakinankaratra (Antsirabe), les mesures de confinement seront-elles renforcées ? Et quel genre ? 

A l'état actuel de la situation dans la soirée du 19 mars jusqu'à hier 15 mai, le bilan ne cesse de monter en flèche. Les chiffres grimpent malheureusement. Des trois contaminés, au départ, nous en sommes à 238 dont 112 guéris. Si la Région d'Analamanga fut la seule touchée, très vite la pandémie atteint deux autres Régions (Atsinanana et Matsiatra-Ambony). Les cas contacts prennent le relais des cas importés. Résultat, le Gouvernement a dû proroger à trois reprises la « situation d'exception » pour un « état d'urgence sanitaire national » et reconduire par la même occasion les mesures de prévention dont entre autres le confinement. Certes, soulignons toujours que le cas Madagasikara est loin d'être catastrophique par comparaison à d'autres situations, mais la montée  sans relâche du nombre des cas positifs et l'extension géographique de la pandémie fait réfléchir sérieusement.

Compte tenu de l'état général des derniers bilans, tout porte à croire que les responsables étatiques vont devoir jouer la « prolongation ». On craint même le durcissement des mesures à prendre. Le déplacement du foyer de propagation vers l'Est du pays inquiète beaucoup. A ce rythme, le Gouvernement risquerait de perdre le contrôle de la situation. La résistance qui frise l'indiscipline des populations concernées au respect strict des mesures de prévention ainsi que le laxisme des responsables sur terrain  à faire respecter la discipline compliquent lourdement la lutte. 

Evidemment, l'issue que va engager le Président Rajoelina pour faire face à la pandémie du Covid-19 aura toujours des effets « indésirables » dans la mesure où le pays est en train de crever. La situation de l'économie nationale avoisine la catastrophe. La tension commence à monter et l'atmosphère électrique se fait sentir à fleur de peau.

La gestion des mesures d'accompagnement et des subventions  du genre « Vatsy Tsinjo » au niveau des Fokontany grince. Le « Komity Loharano » censé  remettre de l'ordre crée des problèmes. Les dirigeants, les élus notamment (députés et maires), auront du pain sur la planche afin de clarifier la situation. Appelés à jouer un rôle de premier plan à la communauté de base, le Fokonolona, le Komity Loharano doivent être en mesure de se débarrasser des clivages politiques. Autrement, le démon de la division l'emporterait et les échecs reprendraient le dessus. Et le cercle vicieux de la misère tordrait le cou.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Nécessité impérieuse
    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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