Publié dans Editorial

Etat de nécessité oblige !

Publié le lundi, 26 avril 2021

On est en plein fouet de la lutte contre les avancées de la deuxième vague de la pandémie de Covid-19 version variant sud-africain. La bataille s'annonce à la fois rude et compliquée. L'ennemi qui évolue rapidement semble gagner du terrain. Il jouit d'un incontestable avantage du fait qu'il soit invisible et partout.

 

Mais, le pays ne baisse pas les bras. Au contraire, on redouble d'efforts et de détermination. L'Etat durcit le ton. La fermeté monte d'un cran ou deux même. Décidés à prendre le dessus de la bataille, les dirigeants ne badinent point. Rajoelina Andry, le Chef de l'Etat, ne transige point. Il ne plaisante pas devant ce combat à bras le corps pour survivre ou faire survivre le peuple. Des consignes strictes ont été transmises aux Forces de l'Ordre et de la Sécurité afin de faire appliquer sans complaisance les mesures obligatoires.  

Durant le confinement total du week-end passé, les contrôles notamment à Antananarivo, la Capitale, ne laissèrent aucune chance aux récalcitrants de jouer aux imbéciles. Des rafles en plein jour, le samedi et le dimanche, à l'endroit des indisciplinés. Les habitués au laxisme ont dû se rabattre et se mettre en … rang. La recrudescence des nouveaux contaminés et le bilan toujours mençant des décès obligent les tenants du pouvoir à prendre la bête par les cornes. Il faut nécessairement le terrasser, le maîtriser sinon l'hécatombe assurée. Aucun autre choix ne nous est offert ! Tout dirigeant qui manque de visibilité à traiter dans la fermeté cette crise sanitaire dont il est question sera certainement et sévèrement jugé par les générations à venir.

Dans le cadre global et pour juguler au mieux la « bête », l'Etat se trouve dans l'obligation de mettre en œuvre d'autres mesures restrictives. La communication et ses dérivées ont été limitées dans le strict minimum. Certaines émissions de la radio et de la télévision susceptibles de créer des troubles à l'ordre public ont dû être suspendues.  De telle mesure découle des prérogatives accordées au Chef de l'Etat dans le cadre de l'état de nécessité national. Et comme il s'agit d'une affaire sanitaire relative aux intérêts supérieurs du grand public, il est hors de question de prendre à la légère les dispositions qui conviennent. N'importe quel régime, démocratique ou pas, n'a pas le droit de se dissimuler face à une telle situation préoccupante. Des mesures impopulaires parfois incomprises s'imposent !

Certes, les décisions entrant dans la ligne droite de la gestion de la crise sanitaire adoptée par les tenants du pouvoir créent des remous ou des vagues. Les partis d'opposition ainsi que les réseaux sociaux sympathisants s'emballent à … merveille. Ils tirent à balles virtuellement réelles dans le tas. Privés de leur émission-fétiche, « miara-manonja », les éléments ou les têtes brûlées du TIM ont dû freiner leur fougue et se terrer malgré eux.

Des activistes zélés de la société civile montent au créneau et montrent leurs griffes. Ils deviennent par la force des évènements des « professionnels de la contestation » et foncent aussi dans le tas au grand plaisir des détracteurs du régime. Ils dénoncent de façon virulente la gestion de la crise.

Mais, quoiqu'on dise, les dirigeants du régime orange gardent le cap. L'état de nécessité oblige !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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