Publié dans Editorial

Ligne rouge !

Publié le mercredi, 07 juillet 2021

Le règlement final du conflit de la Seconde Guerre mondiale débouche vers la création des deux Blocs : Est-Ouest. Le Bloc de l'Est (la partie est de l'Europe principalement), sous contrôle de l'URSS et le Bloc de l'Ouest, sous l'égide des Etats-Unis d'Amérique de concert avec les pays occidentaux tels la France et l'Angleterre.

L'Allemagne fut coupée en deux : l'est, la République Démocratique Allemande (RDA), sous contrôle Soviétique tandis que la partie ouest, la République Fédérale d'Allemagne (RFA) en liaison avec les pays occidentaux dont les USA.  Une ligne nette de démarcation a été établie entre les deux Blocs symbolisée par le « Mur de Berlin » qui sépara la Capitale allemande en deux parties infranchissables. En fait, il s'agissait d'une « ligne rouge » qui départageait hermétiquement les deux Blocs. Franchir la « ligne de démarcation » sans raison officielle des deux côtés se traduit par une atteinte grave à la souveraineté.

Dans une République au sein de laquelle existe et fonctionne un Etat de droit, il y a des lignes de démarcation qui départagent les rouages du Pouvoir. Globalement, dans un système universellement reconnu, il y a trois types de pouvoir : le pouvoir Exécutif, le pouvoir Législatif et le pouvoir Judiciaire. Une « ligne rouge » cloisonne à chacun de ces trois espaces. Une ligne rouge qu'on ne devra jamais franchir à moins qu'on se trouve dans un Etat sans droit ou dans une République bananière. Evidemment, c'est un exercice de haut vol sinon d'une gymnastique délicate parfois même périlleuse notamment pour les « gymnastes maladroits » ou « mal entraînés ». Quand certains acteurs téméraires élus ou nommés appelés à assumer une charge au sein de l'un de ces « cloisons » s'amusent à franchir de temps à autre la ligne rouge, il y a problème, il y a péril en la demeure. Des signes précurseurs qui ne trompent jamais. En tout cas, un prélude de mauvais augure !

La Constitution organise, sans ambigüité ni zone d'ombre, le fonctionnement de l'Etat. Elle définit clairement le rôle et la responsabilité de chaque Entité ou Institution.

L'Exécutif à la tête duquel se trouve le Chef de l'Etat et le Gouvernement gère et gouverne le pays. Il détient le pouvoir matériel de l'Administration territoriale, des Armées et de l'économie nationale.

Le pouvoir Législatif tenu par le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) dont le Texte fondamental lui attribue le rôle de contrôle des actions du Gouvernement. Il adopte tout projet de loi soumis par l'Exécutif en particulier la Loi de Finances. Il peut aussi proposer et adopter un projet de loi.

Le pouvoir Judiciaire est assuré par les instances juridictionnelles du pays ente autres la Justice qui statue son verdict en toute indépendance.

Dans un Etat de droit, il existe une séparation réelle des pouvoirs.

La session ordinaire du Parlement qui vient de clore ses travaux a été, à plus d'un titre, riche en enseignement. En gros, le sacro-saint principe de séparation des pouvoirs se fait quelque peu secouer voire bafouer. Les trois Entités matérialisant concrètement le pouvoir d'Etat sont appelées à se respecter mutuellement et strictement. Aucune tentative d'immixtion ou d'ingérence ne pourra pas être de mise.

Que chacun s'interdise impérativement à franchir la « ligne rouge » !

La Rédaction

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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