Publié dans Editorial

Explosion

Publié le mardi, 14 décembre 2021

L’explosion, dans tous ses états, pèse de tout son poids ou bien menace la Grande île. Explosion démographique. Population jeune, le nombre des moins de vingt ans domine largement le tableau démographique de Madagasikara. Le pays compte un taux de natalité élevé et cela en dépit des efforts de contrôle de naissance fournis conjointement par le ministère de la Santé et des organismes non gouvernementaux.

Certes, la campagne de vulgarisation des méthodes contraceptives a porté relativement  ses fruits notamment dans les régions urbaines et périphéries mais, dans les zones reculées dont l’importance géographique reste encore prédominante, la natalité maintient toujours la tendance vers le haut. De ce fait, les bouches à nourrir ne cessent de grimper en nombre ! Plusieurs paramètres entrent en jeu pour décrypter le phénomène. La question sexuelle demeure toujours un sujet tabou dans la famille et au niveau de la société. La réticence des parents d’insérer dans les programmes scolaires l’éducation sexuelle constitue un blocage moral au niveau des élèves. Sur ce point, des tentatives ont été mises en œuvre par le ministère de l’Education nationale mais les résultats attendent. Les grossesses précoces ou non désirées, dont le nombre ne cesse de croitre, alourdissent le problème. En outre, le confinement total imposé à cause de la pandémie de la Covid-19 n’arrange guère le cas. Les services de santé (maternités) ont constaté une hausse notable des natalités suite aux mesures sanitaires. 

La menace d’une explosion sociale plane et le pays couve en ces temps-ci une « éruption volcanique ». Les mécontentements généralisés, voire le ras-le-bol de la population face à la décadence de sa condition de vie, entretiennent une menace permanente pour une explosion sociale. En cause, d’abord l’insécurité grandissante, valable dans tout Madagasikara, ensuite la flambée des prix des PPN et enfin les coupures intempestives d’eau et d’électricité de la JIRAMA. Trois objets de souci inquiétants de la population. Un trio de l’enfer auquel les dirigeants du pays se doivent de faire le maximum pour s’en débarrasser. Il faut en découdre et le plus tôt serait le mieux ! Obligatoirement, il va falloir faire preuve d’ingéniosité !

Redouté par les uns, prévisible pour d’autres, le Coronavirus revient en puissance ! Dans le cadre d’une troisième vague, la Covid-19 sème de nouveau  la panique. En une semaine, du 4 au 10 décembre, le bilan fait peur et  déchante les esprits. Sur les 7 828 tests effectués, on enregistre 994 nouveaux cas, 274 guéris, 48 formes graves et 8 décès. Serait-ce une nouvelle et macabre série qui s’annonce ? Inquiétant !

Il faut admettre que nos dirigeants sont  confrontés à des problèmes critiques et aux multiples facettes. Au fond, c’est le lot quotidien de tout le monde qui s’occupe de la vie de tout un pays. Il n’y a rien à paniquer.

L’incurie et l’ineptie du service rendu par la JIRAMA exigent une attention particulière dans la mesure où elle impacte directement  la vie de tous les jours et aussi les activités professionnelles des opérateurs économiques de tous les calibres. Petits, moyens et grands acteurs du développement économique ont tous besoin de la consommation suffisante d’eau et d’électricité. Le contrôle efficace de la crise sanitaire relève de la responsabilité de tous et bien sûr de la compétence de l’Etat. 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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