Publié dans Editorial

L’industrie, moteur du développement !

Publié le mardi, 05 avril 2022

Rideau sur la semaine de l’industrie à Madagasikara, du 30 mars au 2 avril, au cours de laquelle, le secteur public et le secteur privé se concertaient ensemble de manière à ce que l’on parvienne à mettre en évidence le chemin de déblocage de l’industrie. Tournant décisif avancent les uns ! Opportunité inédite disent les autres ! Point de non retour renchérissent certains ! Mais, ce qui compte le plus ce sont les résultats concrets d’après. Depuis les soixante ans de République, Madagasikara enchaine « Ateliers », « Conférence », « Table ronde », « Semaine », « Journée », etc. Mais au final, des résultats nuls. On ne fait que du sur place. On recule même ! Le plus important consiste à marquer des points positifs. Le reste n’est qu’élucubration ! 

Ceci étant, la journée internationale de l’industrie a été donc mise à profit par les autorités publiques et les partenaires socio-économiques branchés principalement sur les activités industrielles afin de décrypter les solutions capables de décoller l’industrie. Personne n’est pas sans savoir que l’industrie malagasy, plongée dans une léthargie profonde, a besoin qu’on la secoue sinon qu’on la bouscule.

  La tenue d’une telle « Semaine » fait ressurgir le vieux débat d’école sur la primauté de ces deux secteurs, l’agriculture et l’industrie pour le développement durable du pays. Dans les pays en développement du Sud où les activités agricoles prédominent face à celles de l’industrie, il faudrait dénicher la voie idoine. Des pays comme Madagasikara, pays à vocation agricole, plus de 75 % sinon encore plus se nourrissent de l’agriculture, la pêche y comprise. Près de 80 % de la population sont des paysans agricoles et pêcheurs. Certes, l’impact dû à l’exode rural accru diminue la population rurale mais le monde agricole prend toujours le dessus. De ce fait, on priorise le développement agricole au détriment souvent des activités industrielles. D’ailleurs, l’autosuffisance alimentaire passe normalement par la croissance des activités agricoles dont le riz, l’aliment de base des Malagasy. A priori, il faut être clair qu’il n’est pas dans l’intérêt de Madagasikara de réduire quantitativement la main-d’œuvre rurale. Aussi, faudrait-on trouver l’équilibre responsable entre l’agriculture et l’industrie, un dosage savant qu’il faut réussir. En tout cas, ce débat est vieux comme le monde chez nous. Des chercheurs géographes à l’instar de Douesin tirent la sonnette d’alarme depuis la Première République sur le danger d’un déséquilibre entre l’industrie et l’agriculture au détriment de cette dernière. L’idéal c’est de parvenir à créer l’opportunité pour une interdépendance entre les deux types d’activités majeurs.

Dans la mesure où le nombre des jeunes sortants des écoles supérieures et ceux qui abandonnent en cours de route a tendance à augmenter, le pays se doit de disposer d’une structure d’accueil en termes d’emplois sinon ils vont gonfler le nombre des sans-emploi. A eux s’ajoutent les jeunes ruraux qui quittent la campagne pour rejoindre la ville en vue, justement, de chercher du travail. De ce fait, améliorer et renforcer le tissu industriel fait partie d’une priorité des pays à même de vocation agricole comme le nôtre. La recrudescence exponentielle de l’insécurité en ville résulte à juste titre de cette jeunesse déseouvrée qui s’entasse en ville.

Il est donc grand temps de décoller l’industrie tout en misant sur la prospérité agricole.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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