Publié dans Editorial

Cinquième roue !

Publié le lundi, 25 avril 2022

Alors que les Chambres parlementaires, les membres des bureaux permanents et les personnels techniques et financiers respectifs s'apprêtent à accueillir la première Session ordinaire de l'année. Au moment où les élus des deux Chambres se préparent à rejoindre la Capitale, certains élus notamment de Tsimbazaza s'activent à mettre sur pied un quatrième groupe parlementaire ou plus exactement, en figuré, une « cinquième roue ».

Selon le prescrit de la Constitution dans l'Art. 75 l'Assemblée nationale, par analogie le Sénat, se réunit en première session ordinaire le premier mardi du mois de mai dont l'ordre majeur est l'étude et l'adoption de la Loi des finances initiale (LFI). Tandis que la seconde session ordinaire aura lieu le troisième mardi du mois d'octobre réservée essentiellement à la Loi des Finances rectificative (LFR).

Pour ainsi dire, au titre de cet exercice 2022, le première Session ordinaire se tiendra donc aujourd'hui en huit, soit dans sept jours francs, le mardi 3 mai 2022. De ce fait, branle-bas des préparatifs dans les locaux de Tsimbazaza et celui d'Anosikely. Au sein des formations politiques représentées à l'Assemblée nationale, un air de cafouillage s'observe. Des bruits de cassure ou de scission se font entendre ici et là. Certains députés membres d'un ou des groupes parlementaires existants s'apprêtent à ériger un nouveau groupe parlementaire. S'il en est ainsi, ce sera le quatrième du genre dans les travées de Tsimbazaza. Le député Paul Bert Velontsara, président du groupe parlementaire IRD, tient à préciser, de façon catégorique, que le groupe qu'il dirige garde le cap et maintient solidement l'unité. N'empêche que certaines voix dissonantes s'élèvent ! L'avenir nous le dira.

Me Hanitra Razafimanantsoa, députée élue du 1 er Arrondissement de la Capitale et Fidèle Razara Pierre, député élu d'Ambatondrazaka, élus sous la bannière du TIM, deux frondeurs et réfractaires indomptables du parti fondé par Ravalomanna, animateurs de « miara-manonja », se caressent l'idée avec un autre député, Rodin Rakotomanjato du cinquième Arrondissement, de sortir de terre un nouveau groupe parlementaire à leur guise. Evidemment, c'est une aventure qui n'est pas sans risque sinon à haut risque ! L'Art. 72 de la Loi fondamentale brandit la menace de déchéance à tout député (sénateur) élu sous la couleur d'un parti et membre du groupe parlementaire dudit parti mais qui serait tenté de faire le large et atterrir vers un autre. Les membres de la précédente HCC dirigés par Jean Eric Rakotoarisoa ont, tout de même, élagué la voie en nuançant avec subtilité ce fameux Art. 72 en le contournant. De toute manière, Me Hanitra et Razara Pierre auront du mal à étoffer leur « groupe ». Il faudrait avoir le tact et la délicatesse nécessaire si l'on veut réussir à courtiser les autres élus en particulier les « sans partis » ou « indépendants ». Tout porte à croire que l'hypothétique nouveau groupe parlementaire, le quatrième, n'aura pas suffisamment de poids pour balancer l'ordre ou pour inquiéter la majorité en place. Ce sera plutôt une « cinquième roue » qui ne sera d'aucune utilité pour la bonne marche de la démocratie à l'Hémicycle. Un trouble-fête en puissance !

Ceci étant, la première Session ordinaire s'annonce tendue, agitée ! Des séances de règlements de compte ou de demande d'explication se dessinent à l'horizon.

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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