Publié dans Editorial

En baisse ??

Publié le mercredi, 27 avril 2022

A en croire certaines données statistiques, officielles ou officieuses émanant des Services techniques et administratifs, le secteur de l'Education nationale serait en baisse. Malgré un début perturbé, en cause les aléas climatiques et la crise sanitaire, l'année scolaire 2021-2022 suit son cours normal et se dirige tout doucement vers son terme. Dernière heure, la tempête tropicale Jasmine fait des ravages dans le Sud-ouest, à Tuléar et environs, et dont les impacts ne sont pas encore déterminés en particulier vis-à-vis des activités scolaires.

Les examens officiels se rapprochent pour les potaches en particulier. Le CEPE se tiendra le 21 juin et le BEPC pour les 4-7 juillet. Les grands élèves de la terminale, pour leur premier diplôme universitaire, abordent aussi les étapes décisives du parcours. Les examens du baccalauréat auront lieu du 18-22 juillet pour le Bac technique et technologique tandis que les épreuves de deuxième groupe du 25 -28 juillet.

Les inscriptions sont clôturées. En général, les responsables ont prélevé une baisse significative des candidats inscrits par rapport à l'année scolaire précédente. Le nombre des candidats au CEPE pour cette année 2022 a accusé une diminution de l'ordre de 7%. Tandis que pour le Bac de 2,4 %.

Du coup, des observateurs, dont certains se cachent derrière une analyse apparemment subtile, de lancer des piques à l'endroit du régime Orange en mettant sur son dos l'échec de l'éducation à Madagasikara. D'autres fustigent frontalement les tenants du pouvoir de l'impertinence de la politique générale appliquée.

Au moins trois critères de base permettent d'évaluer la performance du secteur de l'éducation dans un pays à savoir le « taux de scolarisation », à ne pas confondre avec le « taux d'alphabétisation », le « taux de perdition » et les « taux de réussite aux examens ».

Le taux de scolarisation fait état du pourcentage d'enfants, moins de 15 ans, scolarisés par rapport aux enfants scolarisables. A Madagasikara, le taux de scolarisation affiche une courbe en dents de scie depuis le retour à l'indépendance. En 2009, le rapport de l'UNICEF parle d'une baisse considérable. Mais, la tendance remonte depuis que le régime en place accentue l'amélioration des infrastructures.

Le taux de perdition en cours de route jusqu'au « taona faha-dimy » a tendance à grimper. Les parents ne parviennent pas à supporter les frais d'étude d'autant que les élèves, arrivés à l'âge de 10 ans ou plus, filles et garçons, abandonnent les bancs de l'école pour aller aider les parents aux travaux des champs. Le parcours jusqu'en terminale est encore plus critique. Seule une poignée d'élèves ayant commencé en primaire arrive à terme pour se présenter au Bac. C'est une situation valable dans tous les pays en difficulté économique d'Afrique.

Le taux de réussite aux examens officiels (CEPE, BEPC, BAC) souvent en faible pourcentage confirme les réalités critiques de l'éducation nationale.

Certainement, le secteur de l'éducation nationale n'est pas encore sorti de l'auberge. Les efforts entrepris jusque-là n'ont pas pu, pour le moment, réussir à renverser la vapeur. Seulement, on peut constater des progrès. Dans le Sud, grâce aux efforts consentis axés surtout à la lutte contre la malnutrition, les élèves commencent à retourner en classe. Même constat dans d'autres Régions. Les deux ans à venir nous témoignerons le retour à la normale.

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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